La cadette Daphnée Brais parmi l’élite canadienne

Engagée dans le Programme des cadets depuis cinq ans, Daphnée Brais a pu développer une foule de nouveaux intérêts. Parmi ceux-ci : le tir de longue distance. Plus qu’un intérêt, ce sport est devenu une véritable passion pour la Terrebonnienne. Elle a d’ailleurs été sélectionnée pour faire partie de l’équipe nationale de tir qui représentera le Canada à Bisley, en Angleterre.

Si les dates restent à confirmer, on sait déjà que c’est cet été que la jeune femme de 16 ans se rendra sur le plus grand champ de tir au monde en compagnie de 17 de ses collègues pour espérer atteindre une cible parfaite lors des 21 jours que durera la compétition. Quatre distances seront à l’honneur : 300, 600, 800 et 900 mètres.

Il aura fallu deux ans à la principale intéressée pour en arriver là. Ayant été initiée au tir par l’entremise des cadets, celle qui vient de recevoir la plus haute distinction que peut mériter un cadet, soit le poste de cadet-commandant, a fait ses débuts avec une carabine à air comprimé.

Deux phases de sélection

«J’avais 12 ans quand j’ai commencé. J’aime le fait qu’on doive juste se concentrer sur la cible. On développe aussi le travail d’équipe. Les compétitions se passent en équipe. On s’entraide, on partage nos connaissances pour s’améliorer. C’était nouveau pour moi, mais j’ai tout de suite aimé ça. Et c’est super bien encadré. Ce n’est pas dangereux», affirme la cadette qui, pour développer cette nouvelle passion, a pris part à un camp au centre de tir de Connaught, près d’Ottawa.

La première phase a eu lieu à l’été 2014. Ils étaient 80 participants à être initiés au gros calibre, avec une carabine C11 de 5,56 mm. Ayant terminé 17e du groupe, Daphnée a fait partie des 30 jeunes retenus pour la deuxième phase du camp, tenu l’été dernier. Tirant maintenant avec une C-12 de calibre 7,62 mm, elle a été sélectionnée parmi les 18 membres de l’équipe canadienne grâce à une 12e position sur 30.

«Je suis contente, a-t-elle lancé au bout du fil, et ce qui est spécial, c’est que sur les 18, on est l’année où il y a le plus de francophones, de filles et de gauchers, et je suis fille, francophone, gauchère!»

Un sport devenu passion

Une fois cette aventure terminée, la jeune femme qui fera son entrée en sciences humaines au Cégep Montmorency en septembre espère devenir avocate, tout en continuant la pratique du tir de longue distance.

«C’est devenu mon sport favori. C’est vraiment une passion!» affirme-t-elle en précisant que l’activité demande une mobilisation importante du corps, contrairement à ce que l’on pourrait croire.

«Juste la position pour tirer est difficile à maintenir. Le coude qui est en appui ne doit pas bouger tout au long du tir, mais la carabine peut peser en moyenne environ 12 livres. Ça peut être lourd pour le coude et le poignet. Puis quand on vise, notre respiration doit suivre un cycle constant. Un petit mouvement d’un millimètre peut faire une énorme différence sur la cible. On doit toujours s’ajuster selon la direction et l’intensité du vent», conclut la Terrebonnienne, dont le meilleur score obtenu par le passé sur une cible était de 49 sur 50.

Souhaitons-lui un 50/50 en Angleterre!