La cible de 2025 réaliste pour la MRC

MATIÈRES ORGANIQUES

Québec a dévoilé en juillet sa stratégie pour étendre la collecte de matières organiques à 100 % des ménages, des commerces, des industries et des institutions d

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ici 2025. Comme la collecte est déjà implantée depuis le printemps 2018 dans la majorité des ménages et des établissements scolaires de la MRC, les villes de Terrebonne et de Mascouche considèrent la cible de 2025 réaliste.

Tant à Terrebonne qu’à Mascouche, les résidents d’immeubles de sept unités d’habitation et moins sont desservis par la collecte par bacs roulants (bacs bruns). À Mascouche, la plupart des propriétaires d’immeubles à logements multiples ont fait installer des conteneurs semi-enfouis. À Terrebonne, ces immeubles sont plus nombreux. Ceux de huit unités seront bientôt desservis grâce à des bacs roulants. « La prochaine phase consiste à desservir les habitations de neuf unités et plus par l’intermédiaire de conteneurs. Le diagnostic et les études quant au processus d’implantation de cette phase débuteront en 2021 », indique la Ville, tout en soulignant que des conteneurs semi-enfouis ont déjà été installés pour certaines habitations très récentes de 12 unités et plus. Terrebonne affirme que « toutes les institutions scolaires et préscolaires » de son territoire sont desservies par la collecte municipale. Dans la ville voisine, la majorité des écoles ont des bacs bruns et de petits bacs de cuisine pour les classes.

Commerces, industries, institutions

En ce qui concerne les autres types de bâtiments, les villes ne fonctionnent pas de la même façon. À Terrebonne, les propriétaires de commerces peuvent faire une demande pour obtenir les bacs roulants de 240 litres. Quelques dizaines de commerçants participent à la collecte municipale. Il en va de même pour les bâtiments gouvernementaux ou d’organismes communautaires. L’implantation de la collecte de matières organiques est toujours en cours dans les bâtiments municipaux. La collecte ne dessert toujours pas les quartiers industriels de Terrebonne. À Mascouche, les industries, commerces et institutions (ICI) sont traités ensemble, nous indique la Ville dans un courriel. « Tous les ICI qui produisent autant de matières organiques qu’une résidence unifamiliale, mais qui ne se retrouvent pas dans un centre commercial possèdent des bacs bruns sur une base volontaire (...) Les ICI produisant plus de matières organiques qu’une résidence unifamiliale ne sont présentement pas desservis par la collecte municipale. La Ville évalue la possibilité d’intégrer les ICI à la collecte municipale pour l’ensemble des matières résiduelles. »

Sur la bonne voie

Il est possible de penser que les municipalités de la MRC seront en mesure d’atteindre la cible de 2025 fixée par le gouvernement. Mascouche est la plus optimiste. « La cible est plus que réaliste de notre côté, car le projet est déjà bien avancé. Notre objectif est de desservir 100 % des multilogements, des commerces, des industries et des institutions pour 2023 », précise-t-elle. À Terrebonne, bien que l’on considère la cible réaliste, la Ville indique qu’il est trop tôt pour assurer qu’elle sera atteinte. « L’atteinte de cet objectif dépend des efforts de nombreux acteurs, dont l’ampleur de l’aide financière et la variété de moyens déployés par le gouvernement », indique-t-on. C’est un budget totalisant 1,2 G$, dont 450,1 M$ disponibles dès 2020-2021, que le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, a dévoilé lors de son annonce du 3 juillet. La Stratégie de valorisation de la matière organique « permettra d’accélérer la mise sur pied de services de collecte et d’installations de traitement de la matière organique adaptés à tous les contextes régionaux », écrivait alors le cabinet du ministre dans un communiqué de presse.