La solidarité par les livres

Plus de 107 000 livres ont été amassés dans le cadre de la Grande Collecte de la Fondation des parlementaires québécois Cultures à partager. Fait remarquable : ce sont essentiellement des jeunes des écoles secondaires du Québec qui ont recueilli les livres, appuyés par leurs députés.

Marilyn Marceau

Les chiffres pour le national ont été dévoilés lors de la troisième édition du souper bénéfice de la Fondation. La soirée a rassemblé de nombreuses personnalités du monde politique et du milieu des affaires : le président de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, président d’honneur, Gérald Tremblay, Mario Dumont, Pierre Bruneau, Claude Charron, Louise Harel, Michel Bissonnet président de l’Assemblée nationale, et plusieurs autres.

La députée de Terrebonne, Jocelyne Caron, y était aussi, puisqu’elle est membre du conseil d’administration de la Fondation depuis le début, c’est-à-dire huit ans. Par l’implication de sa députée, le comté de Terrebonne est bien actif dans la collecte de livres.

Quatre écoles secondaires de la Commission scolaire des Affluents ont participé au projet, qui s’est déroulé du 1er mai au 15 juin : Armand-Corbeil (Terrebonne), des Rives (Lachenaie), Léopold-Gravel (Terrebonne) et le Collège Saint-Sacrement (Terrebonne). En juin denier, on avait appris que les étudiants lanaudois avaient amassé plus de 500 livres sur les 107 000 annoncés dimanche.

La Fondation internationale des Cultures à partager compte six constituantes en région, dont une à Lachenaie. Depuis cinq ans, l’entrepôt de 33 000 m² accueille des bouquins. Les citoyens, les commissions scolaires et les municipalités environnantes ont pris l’habitude d’y envoyer des livres, si bien que l’entrepôt en reçoit en moyenne 33 000 par année.

Mme Caron est fière d’avoir un entrepôt dans la région : "C’est un projet que j’ai moi-même proposé, parce que j’y croyais." D’ailleurs, elle est allée plusieurs fois en mission en Afrique et a constaté le "besoin criant" de livres dans cette région du monde.

Micheline Chartrand a aidé à mettre sur pied la collecte de livres dans Lanaudière. Au début, elle devait faire beaucoup de publicité pour avoir des dons, "mais maintenant, on n’a plus besoin de collecter, les gens viennent vers nous", constate l’ancienne coordonnatrice de la constituante lanaudoise.

En plus de sa mission internationale, l’entrepôt de Lachenaie fournit une expérience de travail à des gens sur l’assurance-chômage et à des assistés sociaux. Les livres les plus usés sont défaits pour être envoyés au recyclage, d’autres sont classés en vue d’être expédiés en Afrique et dans des librairies du Québec qui en ont besoin. Certains sont aussi prêtés à des organismes ou encore vendus dans la bouquinerie de l’entrepôt. Cela nécessite donc beaucoup de travail de rangement. "On a créé un véritable milieu de vie", remarque la députée.

La Grande Collecte aura lieu de nouveau l’an prochain, mais cette fois, l’objectif sera le double : 200 000 livres.