La SPCA saisit des bêtes négligées à Mascouche

La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal est intervenue à Mascouche, le 18 avril, pour saisir quatre bovins et trois chevaux négligés, ainsi que le cadavre d’un poulain et des ossements, dans le cadre d’une enquête menée par le service d’inspection.

La saisie a été faite en vertu du Code criminel, puisque les animaux «ne recevaient pas de soins convenables», juge la SPCA, dans un communiqué publié le 19 avril.

«Ils n’avaient pas accès à de l’eau potable et vivaient dans un environnement insalubre qui pouvait être dangereux pour eux», explique Sophie Gaillard, avocate au département de défense des animaux de la SPCA.

Un cheval, gravement blessé, a été pris en charge et reçoit actuellement des soins vétérinaires. La SPCA n’était pas en mesure d’en dire plus sur son état de santé, le 19 avril, au moment de mettre sous presse.

L’enquête se poursuit et le propriétaire des bêtes pourrait éventuellement faire face à des accusations de cruauté et de négligence animale.

Ancien Ranch Chez Cowboy

Bien que la SPCA refuse pour l’instant de dévoiler l’endroit où les bêtes ont été saisies, La Revue a appris de différentes sources qu’elles se trouvaient sur les anciens terrains du Ranch Chez Cowboy, au 1125, chemin Sainte-Marie.

Jointe au téléphone, une ex-gérante de l’endroit affirme que même si l’enseigne de l’établissement est encore en place, le Ranch Chez Cowboy a fermé définitivement ses portes en novembre 2015 et ne possède plus de bêtes sur ce terrain.

«Nous n’avons rien à voir là-dedans. Il ne s’agit pas de nos chevaux. Nous avons cessé la location l’automne dernier», insiste Joannie Lemay.

Selon elle, les animaux appartiendraient au propriétaire du terrain, qui louait l’endroit aux exploitants du ranch dans les dernières années.

La propriétaire se défend

Selon le registre foncier de la Ville de Mascouche, le terrain appartient à Angela Graziano, une résidente du quartier Saint-Léonard à Montréal.

Jointe par La Revue, elle dit ne pas comprendre pourquoi les gens de la SPCA sont intervenus sur ses terrains. «Ce n’est pas vrai. Les animaux avaient de l’eau et ils mangeaient bien. Il n’y avait pas de problème», affirme-t-elle.

Elle qui n’était pas en mesure de se déplacer sur les lieux assure que son mari se rendait sur place pour prendre soin des bêtes.

Mme Graziano n’est toutefois pas capable d’expliquer pourquoi un poulain mort a été retrouvé sur ses terres.