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13 novembre 2018

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Le diabète de type 1 ou passer ses journées à calculer

©Pascale Mimeault et son fils, Mathis Pruneau, vivent tous les deux avec le diabète de type 1, une maladie qui leur impose un régime de vie draconien et beaucoup de gestion en ce qui a trait à l’insuline. (Photo : Jean-Marc Gilbert)

En janvier 1978, alors qu’elle n’avait même pas 3 ans, Pascale Mimeault a reçu un diagnostic de diabète de type 1. Après toutes les épreuves qu’elle a dû traverser, l’arrivée-surprise de son fils, Mathis, a mis de la lumière dans sa vie. Toutefois, le jeune de 12 ans vit lui aussi avec la maladie. En cette Journée mondiale du diabète, voici un aperçu du quotidien hors du commun de cette famille de Mascouche. Les diabétiques de type 1, le diabète le plus rare avec seulement 10 % des cas, ont besoin d’insuline pour vivre, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour le type 2. Pour Mme Mimeault, tout doit être calculé en fonction de l’insuline dite «lente» qu’elle s’injecte deux fois par jour et de l’insuline «rapide» qu’elle prend à l’heure des repas. «On doit tout calculer. Si je décide de prendre du vin en soupant, ça affecte mon taux de sucre. Si je vais marcher 10 km au lieu de 5, je peux tomber en hypoglycémie. Il faut y penser sans arrêt», raconte-t-elle. Pour son fils, qui vit aussi avec cette malade depuis qu’il est tout jeune, c’est un peu plus facile à gérer. Grâce à la pompe qu’il a constamment en sa possession, il peut ajuster la quantité d’insuline en tout temps en fonction de ce qu’il mange et de l’activité physique qu’il pratique. Il doit toutefois bouger et faire attention à ce qu’il mange. Il est d’ailleurs assez discipliné à cet égard, affirme sa mère. La pompe dont il dispose coûte à elle seule des milliers de dollars, une somme que Mme Mimeault ne peut se permettre de débourser pour elle-même, compte tenu de tous les autres frais liés à sa médication et à celle de son fils. Elle continue donc de calculer, de toujours avoir quelque chose à manger sur elle et de lutter contre sa maladie qui lui occasionne plusieurs ennuis de santé.

Avant et aujourd’hui

«On ne meurt pas du diabète, mais on meurt de ses conséquences», mentionne Mme Mimeault. Et les conséquences ont été nombreuses pour elle. «J’ai passé mon enfance et mon adolescence entre l’école et l’hôpital.» Elle n’avait que 7 ans lors de son premier traitement au laser pour la rétine de son œil droit. Elle ne compte plus les opérations réalisées sous anesthésie générale. Parce que la vie ne l’a pas ménagée, les médecins disaient qu’elle aurait de la difficulté à avoir un enfant. L’annonce de sa grossesse a donc été la plus belle journée de sa vie. On l’a toutefois vite avisée des risques liés à sa condition : accouchement prématuré, risques de malformation cardiaque pour l’enfant et le fait qu’il avait une chance sur trois d’avoir lui aussi le diabète de type 1. Cependant, avec une mère qui vit avec cette maladie depuis maintenant 40 ans, Mathis a toujours pu compter sur ses précieux conseils et est rapidement devenu autonome. Et c’est avec les yeux remplis de fierté qu’elle l’a regardé partir pour l’école le matin où elle nous a accordé cette entrevue.

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