Le grand défi de cinq Moulinois

Du 23 janvier au 11 février, un groupe de cinq grimpeurs moulinois va monter jusque sur le toit de l’Afrique, au sommet du Kilimandjaro en Tanzanie, à 5 895 mètres d’altitude, et ce, au profit de l’entreprise d’économie sociale de Mascouche Les bijoux Dhyaan et de l’organisme lanaudois Fin à la faim.

Les Mascouchois Pierre Bonhomme, Mélanie Sénéchal et Serge Lalonde, ainsi que les Terrebonniennes Suzanne Gobeille et Nathalie Boulais relèveront un de leurs plus grands défis personnels.

«C’est certain que nous avons tous nos propres raisons, mais il est tout aussi important d’épouser une cause par la même occasion», mentionne Suzanne Gobeille.

«C’est très intéressant justement en raison des difficultés du défi, ajoute-t-elle. Nous devrons nous maintenir complètement dans le présent. Il faudra écouter notre corps et ralentir, ce qui n’est pas toujours facile. Sur le Kilimandjaro, nous n’aurons pas le choix pour éviter les problèmes de santé. De plus, ce qui m’intéresse beaucoup dans ce périple, c’est l’échange humain dans les difficultés et les obstacles. Dans certaines situations, nous allons devoir demander l’aide et le soutien des partenaires, passer au-delà de notre ego. Nous serons en pleine relation avec l’environnement et la nature.»

Deux montées, deux aventures

«Nous demeurerons quelques jours à Arusha, à 1 400 m, indique Pierre Bonhomme, qui s’est chargé de l’itinéraire détaillé pour chacune des journées de l’aventure. Ça va nous permettre de nous adapter à notre nouvel environnement, au manque d’oxygène et à la pression atmosphérique différente. Ensuite viendra une première aventure, soit l’ascension du mont Meru (4 565 m) du 26 au 30 janvier.»

«Quelques jours plus tard, poursuit-il, nous commencerons la montée du Kilimandjaro. Ça va être une ascension de huit jours qui nous mènera à 5 895 m d’altitude. C’est le point culminant de l’Afrique.»

«Pour nous préparer, nous devons marcher beaucoup et muscler nos jambes. Nous devrons être capables de marcher au moins six heures par jour en portant de 4 à 8 kg de bagages», précise Suzanne Gobeille.

Un guide accompagnera l’équipe alors que chaque grimpeur sera aidé d’un sherpa.

«Ce que nous ne pouvons pas contrôler, c’est l’oxygène, soutient Pierre Bonhomme. Nous devrons aussi effectuer des entraînements au cardio élevé afin d’avoir une plus grande capacité respiratoire.»

Pour la bonne cause

«Les bijoux Dhyaan, c’est une entreprise d’économie sociale de Mascouche qui nous a beaucoup touchés, mentionne Mme Gobeille. Elle offre l’opportunité à des personnes éprouvant des difficultés (anxiété, difficultés langagières et déficience légère) d’occuper des emplois adaptés et très motivants. C’est une entreprise qui met de l’avant la différence qui, pour elle, est porteuse de rayonnement. Nous avons vendu 248 bracelets pour contribuer à son financement. Et honnêtement, ça nous encourage à nous dépasser encore davantage lorsque nous voyons les réalisations de ces gens.»

Les grimpeurs ont aussi voulu soutenir l’organisme lanaudois Fin à la faim, qui a pour mission principale de répondre aux besoins alimentaires de base de familles de la région en situation précaire. Nos grimpeurs moulinois lui ont remis plus de 1 000 $.

Pour en savoir davantage sur les deux organismes en cause, visitez le http://dhyaan2016.wixsite.com/lesbijouxdhyaan et la page Facebook de l’entreprise d’économie sociale, de même que le http://www.finalafaim.org.