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19 mars 2019

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

LE TRAIT D’UNION MAG : La femme derrière l'Hôpital Pierre-Le Gardeur

Dix-sept ans. C'est le temps qu'a consacré Ginette Duchesne à ce qui aura finalement été un de ses grands projets de vie : l'ouverture d'un hôpital à Terrebonne. Le comité qu'elle a mis sur pied s'est rencontré pour la première fois le 23 septembre 1987, mais c’est seulement le 17 avril 2004 que l’Hôpital Pierre-Le Gardeur a accueilli ses premiers patients. Aujourd'hui, Mme Duchesne se repose.

Celle qui a habité 35 ans à Terrebonne, mais qui réside maintenant à L'Assomption, a reçu Le Trait d'Union à sa demeure. Elle avait préalablement sorti une valise bleue renfermant une multitude de souvenirs liés à l'hôpital. Des articles de journaux laminés, un album photo volumineux et même la Médaille de l'Assemblée nationale qui lui a été décernée en 2004 pour son implication de tous les instants dans ce projet d'envergure. «C'est une grosse partie de ma vie. Impossible pour moi de me départir de tout ça», indique Mme Duchesne.

Aucun découragement

Plusieurs lui ont suggéré d'abandonner en cours de route en lui disant qu'elle s'attaquait à un projet de trop grande envergure. Elle ne les a pas écoutés et a plutôt préféré s'entourer de gens qui croyaient à son projet. Et au fil du temps, ceux-ci ont été de plus en plus nombreux. «Jamais je ne me suis découragée. Je ne suis pas quelqu'un qui abandonne facilement», lance-t-elle avec un sourire espiègle. Toutefois, elle avoue que c'est devenu pratiquement un travail à temps plein, elle qui œuvrait comme réceptionniste avant de s'installer à Terrebonne en 1982. «On m'a dit déjà : "Vous avez fait la ‘job’ d'un politicien"», relate celle qui avait promis de poursuivre son implication jusqu'à ce que la dernière brique soit posée, promesse qu'elle a tenue.

Nouvelle vie

Après l'inauguration, tout s'est arrêté du jour au lendemain. L'agenda de Ginette Duchesne qui était habituellement rempli était maintenant vide. «J'ai trouvé ça difficile», avoue-t-elle. Pour éviter de «s'ennuyer à mourir», elle a cumulé différents boulots jusqu'à sa retraite, à l'âge de 65 ans. Son mari, Lionel Thomas, et elle n'étaient pas de grands voyageurs, mais ils ont tout de même visité plusieurs endroits au Québec et au Canada. En 2017, le couple planifiait un déménagement à L'Assomption. Cependant, peu de temps avant que le projet se concrétise, M. Thomas est décédé à seulement quelques semaines du 50e anniversaire de mariage du couple. Mme Duchesne a donc emménagé seule à la résidence Les Jardins de la rivière. «J'ai trouvé une famille. Ce sont des gens chaleureux et il y a tellement d'activités! Si on s'ennuie, c'est de notre faute», lance à la blague la dame de 72 ans qui s'est récemment découvert une passion pour le billard. Elle fait également de la recherche généalogique et de la photo amateur. Elle a même organisé une conférence l'automne dernier pour raconter son parcours. «À L'Assomption, les gens ne connaissaient pas toute l'histoire derrière l'hôpital. J'espère donc que mon histoire devienne un peu la leur.» En plus des activités, Mme Duchesne conduit encore sa voiture. «Je viens encore faire mon tour à Terrebonne. C'est une de mes activités préférées», conclut celle qui conserve un fort sentiment d'appartenance envers la ville où l'hôpital, «son» hôpital, a été construit.

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