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19 mars 2019

LE TRAIT D’UNION MAG : La vulnérabilité face à la pauvreté

DOSSIER DE LA SEMAINE

La pauvreté, qu'elle soit féminine ou masculine, arrive très souvent sans s’annoncer. Peu importe l’âge, le statut ou la condition sociale, la pauvreté ne fait pas de discrimination. Il suffit d’un événement imprévu et tout peut s’écrouler.

Selon l’article 2 de la Loi québécoise visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale adoptée en 2002, on entend par «pauvreté» la condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir son autonomie économique ou pour favoriser son intégration et sa participation à la société. Ce n’est donc pas une question d’occuper ou non un emploi.

Femmes plus vulnérables

Bien que cela puisse arriver à n’importe qui, les femmes sont plus vulnérables à vivre une situation de pauvreté, notamment en raison de l’inégalité des revenus. En 2013-2014, le revenu annuel d’emploi médian des femmes (Québec) était plus de 21 % inférieur à celui des hommes, soit respectivement 34 342 $ contre 43 755 $. Cette différence est encore plus grande dans Lanaudière (27 %) et dans la MRC Les Moulins (30 %). «Les femmes sont plus susceptibles de vivre une situation de pauvreté, car ce sont elles qui travaillent le plus au salaire minimum et leur emploi est plus précaire ou souvent à temps partiel. Elles sont souvent monoparentales. Nous voyons beaucoup de femmes qui vivent de paye en paye et qui ne peuvent pas faire face à l’imprévu, comme la maladie», explique Caroline Parent, coordonnatrice du Centre de F.A.M. à Terrebonne. D’ailleurs, cet état de fait a été reconnu dans la Politique gouvernementale pour l’égalité entre les hommes et les femmes adoptée par le gouvernement du Québec en 2007. Bien que depuis 35 ans, le nombre de femmes sur le marché du travail ait considérablement augmenté pour rejoindre le nombre de travailleurs masculins, de 25 % à 28 % des femmes occupent un emploi à temps partiel (entre 10 et 15 % chez les hommes), un taux stable depuis les années 80. «Puisque le revenu des femmes est moins élevé, elles dépensent souvent une plus grande part de loyer/logement, en dépassant le seuil de 30 % de leur revenu, ce qui aggrave davantage la situation. Elles se sentent alors isolées et font des choix qui peuvent avoir un impact sur leur santé, par exemple.»

Invisibles

De plus, la pauvreté chez les femmes est plus invisible que chez les hommes. «En fait, c’est l’itinérance chez les femmes qui est beaucoup moins fréquente. La majorité des femmes vivent plutôt de l’instabilité résidentielle. Elles vont chez la famille, chez les amis ou en centre d’hébergement. Nous les apercevons rarement dans la rue. De plus, nous rencontrons également des femmes qui tolèrent des situations de violence pour avoir un toit sur la tête et ne pas être dans la rue», mentionne la coordonnatrice. Si l’itinérance est invisible, la pauvreté est bien présente chez les femmes. Selon l’Institut de la statistique du Québec, une Lanaudoise sur dix (9,5 %) vit avec un revenu inférieur au seuil de faible revenu avant impôts et près d’une Lanaudoise sur cinq (19 %) qui vit seule est considérée à faible revenu après impôts.

Ressources et réseau

Les ressources sont donc primordiales, car «sans ressources, les femmes pourront difficilement s’en sortir». «Lorsque nous soutenons une femme, nous lui donnons accès à toute une gamme de contacts et de possibilités. De notre côté, nous offrons un lien téléphonique, des ateliers et avons aussi des activités plus ludiques. Au Centre de F.A.M., notre mission est simple : soutenir les femmes vivant une situation de pauvreté, briser leur isolement et remonter leur estime d’elles-mêmes par l’entraide entre femmes», conclut Caroline Parent.   Lisez aussi : https://www.larevue.qc.ca/le-trait-dunion-mag-personne-nest-a-labri/

Commentaires

2 septembre 2020

LE TRAIT D'UNION MAG : Personne n’est à l’abri - Journal La Revue

[…] Lisez aussi : https://www.larevue.qc.ca/le-trait-dunion-mag-la-vulnerabilite-face-a-la-pauvrete/ […]

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