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07 novembre 2018

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Les nouveaux horizons d’Evelin Ramón

Avec Babilonia, Evelin Ramón expérimente d’autres facettes de son métier. Œuvrant dans la musique contemporaine depuis plusieurs années, elle ouvre ses horizons et pousse sa démarche artistique vers de nouvelles directions. C’est le 15 novembre à 19 h 30, au Moulinet sur l’Île-des-Moulins, qu’elle dévoilera gratuitement le fruit de cette évolution.

«Babilonia est un tournant pour moi dans plusieurs sens. Il s’agit principalement d’une approche artistique qui est très différente de ce que j’avais conçu jusqu’à maintenant. En même temps, c'est l’aboutissement et le résultat de plusieurs questionnements et réflexions sur la direction que je désire donner à ma démarche artistique», confie l’artiste de Terrebonne. N’ayant touché qu’à la musique contemporaine jusqu’à maintenant dans sa carrière, elle y incorpore aujourd’hui du jazz, du pop et de la musique afro-cubaine, mais également du théâtre, de la danse et de la vidéo. «C’est nouveau dans tous les contextes. C’est une nouvelle étape, comme une sortie du placard de ce que j’avais envie de faire, et toutes les étoiles étaient alignées pour le faire», mentionne celle qui s’est adjoint la metteure en scène Édith Paquet, en plus d’avoir obtenu une aide financière de la Ville de Terrebonne et du Conseil des arts du Canada pour la réalisation de ce projet.

La littérature inspire

Autre nouveauté, bien que ce ne soit pas la première fois qu’elle expérimente la chose, la musicienne incorporera la littérature au spectacle. «Je m’inspire toujours de sources extramusicales dans mon travail de création, introduit-elle. Dans le cas de Babilonia, j’ai réalisé entre autres des variations libres sur des textes de Marina Tsvetaeva (Vivre dans le feu : Confessions), de Friedrich Nietzsche (Par-delà le bien et le mal), du Marquis de Sade (La philosophie dans le boudoir) et de Rainer Maria Rilke (Le livre de la pauvreté et de la mort). Tous ces textes magnifiques m’ont donné au départ une panoplie d'idées sur le thème ou l’histoire, divisées en plusieurs tableaux, que j’avais besoin de raconter.» N’aimant pas en dire trop sur le contenu de sa performance, Evelin Ramón affirme que Babilonia «est, quelque part dans le monde, une sorte de société en débâcle qui pourrait être enrobée par la perte de valeurs. Une société qui est aussi en train de changer. Une société qui peut avoir peur et en même temps qui parle d'attente, d’optimisme, d'expectative, de joie – oui, de la joie – et du plaisir. Du vrai plaisir! Le plaisir de rire, de danser, d’aimer, de crier. Babilonia est la provocation et l’innocence, et en même temps l’honnêteté».

Le jeu et ses défis

Cela fait plusieurs mois que la créatrice planche sur ce projet qui lui a posé certains défis, dont celui de la langue. «J’ai fait un travail méticuleux de phonétique pour bien prononcer les mots en français, reconnaît la femme dont la langue maternelle demeure l’espagnol. J’ai toujours ma couleur et mon accent, mais mon objectif est de m’exprimer le plus clairement possible.» Avec l’aspect théâtral intégré au spectacle, elle admet que le jeu et même la danse deviennent un deuxième défi. «J’ai la possibilité d’être presque comme une comédienne, s’exprime-t-elle en toute modestie. Il y a beaucoup de choses à gérer. Seule, je n’aurais pas pu le faire. C’est plus lourd que ce que j’imaginais.» Mais d’autant plus gratifiant, pourrait ajouter l’artiste qui a choisi de présenter son spectacle gratuitement (aux 13 ans et plus). Pour réserver vos places : https://bit.ly/2OskG0R. Notons qu’une présentation de musique populaire afro-cubaine et jazz avec des invités, comme le groupe Clave y Guaguancó, suivra le spectacle de Babilonia.

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