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21 février 2006

LIBRE OPINION, par Éric Ladouceur

À la défense de notre banlieue

Je suis tanné de ces gens de la "grande" ville qui dénigrent ceux et celles qui ont décidé de vivre en banlieue. Et je ne parle même pas ici des téléromans de plus en plus nombreux à caricaturer la vie banlieusarde de façon un peu grotesque.

Éric Ladouceur

Comme si nous étions tous des "accros" de la piscine, du barbecue, des gros V.U.S. et des autres "bébelles à gaz". Comme si nous étions tous égoïstes et davantage préoccupés par notre petit confort, sans émotion devant les choses qui se passent autour de nous.

La semaine dernière, j’entendais justement Sylvie Léonard, une comédienne que j’apprécie beaucoup, faire la promotion du téléroman "Vice caché" dans lequel elle joue. Lors du tournage, Madame a été étonnée de constater à quel point les gens de la banlieue sont consommateurs, individualistes et déconnectés de la réalité et ont une fixation nette sur les gazons verts. Faudrait savoir ce qu’est la banlieue avant de pouvoir la dénigrer.

La banlieue a bien changé

Premièrement, des égoïstes, narcissiques et autres individualistes, il y en a partout, pas plus ici que sur le plateau Mont-Royal, à Outremont, à Wesmount et dans les autres arrondissements fusionnés et défusionnés. Deuxièmement, la vie au sein de notre banlieue a bien changé au cours des 15 dernières années.

Pour habiter la région moulinoise depuis bientôt 30 ans (j’en ai 38), je pense que je connais bien notre communauté. Au cours des dernières années, plusieurs infrastructures et investissements sont venus accroître notre autonomie et nous débarrasser tranquillement de cette étiquette de ville-dortoir qui nous colle à la peau depuis des années.

Plus de commerces et de services

Au chapitre des commerces, nous avons presque atteint l’autosuffisance complète. Mis à part quelques produits spécialisés, nous pouvons pratiquement tout trouver dans la région.

Du côté des différents services et infrastructures (scolaires, sportives, culturelles, etc.), l’arrivée de l’Université de Montréal à Terrebonne et de l’Université du Québec à Montréal sur le territoire mascouchois, l’annonce imminente du centre sportif et aquatique de Terrebonne, auquel pourrait bien se greffer deux arénas et un terrain de soccer intérieur, le nouveau TVT, le Cégep de Terrebonne, l’Île-des-Moulins, l’Étang-du-Grand-Coteau (quand l’aménagement complet sera terminé) et plusieurs autres annonces à venir sont autant d’investissements qui nous permettent aujourd’hui de pouvoir demeurer dans la région pour pratiquer nos différentes activités.

Travailler près de chez soi

En fait, le seul aspect négatif qui reste, c’est le travail, et là encore, on s’en va dans la bonne direction. Vous avez entendu parler de la pénurie de main-d’œuvre qui attend la province au cours des prochaines années et de ses conséquences sur notre économie? Moi, je pense que ça commence déjà à nous avantager, nous, les banlieusards de la MRC Les Moulins.

En effet, à Mascouche, avec les investissements annoncés, la ville entrera bientôt dans la phase la plus importante de son développement résidentiel, commercial et de celui de son parc d’affaires. À ce chapitre, j’insiste sur l’importance pour les Mascouchois de participer à la consultation publique sur le Plan d’urbanisme, le 25 février pour la porte ouverte et le 27 pour la consultation publique. C’est le document qui guidera le développement de la municipalité pour les 10 prochaines années.

" Employee Oriented "

À Terrebonne, les investissements industriels continuent de se succéder à un rythme incroyable avec le groupe RONA en tête et plusieurs autres entreprises qui annonceront sous peu leur arrivée dans la région. Le maire Jean-Marc Robitaille parle d’un carnet de commandes de 35 à 40 M$ pour la Cité industrielle internationale, alors qu’aucune publicité n’a encore été faite.

Cet engouement des entreprises pour notre région s’explique en partie par la vision qu’ont eue nos dirigeants politiques et économiques, en l’an 2000, de développer un pôle industriel axé sur la main-d’œuvre ("Employee Oriented").

En 2006, ça ressemble étrangement à ce que recherchent les entreprises, qui veulent prévenir le coup en s’installant là où se trouve la jeune main-d’œuvre et la plus qualifiée.

Grâce à ces visionnaires, nous avons déjà une longueur d’avance sur les autres régions du Québec, et ça commence à porter fruits. Je n’ai pas fait de "recoupage statistique", mais en 2001, 16 % de la population moulinoise travaillait dans la région. Aujourd’hui, ce pourcentage atteint près de 25 %, et il n’est pas interdit de croire que cette proportion pourrait atteindre 50 % d’ici quelque temps.

Exit la ville-dortoir pour de bon. Je vis et je travaille dans ma région.

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