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02 octobre 2018

Maintenant

Le slogan de la Coalition Avenir Québec a frappé dans le mille. Il fallait du changement radicalement et rapidement. Pas plus tard, maintenant.

Et par radicalement, je ne parle pas de programme, car ceux du PLQ, de la CAQ, voire du PQ se ressemblaient. Je parle de radicalement dans le choix des gens qui font de la politique. François Legault a raison de parler d’élection historique. Une nouvelle classe politique s’installe à Québec.

Les Québécois francophones, largement majoritaires, n’en pouvaient plus d’un règne libéral, marqué par des odeurs de corruption et de fin de régime; il n’était pas question de prendre de risque.

Après le premier débat, remporté par Jean-François Lisée, et le début de campagne erratique de François Legault, le PQ a eu un sursaut. Les conséquences du gain de 3 à 5 % du PQ au détriment de la CAQ ont été catastrophiques pour les gens à la recherche d’une alternative aux libéraux. En passant au PQ, les sondeurs le confirmaient, des francophones rendaient possible l’élection d’un gouvernement minoritaire libéral. Cela a été l’électrochoc qui manquait à la CAQ. Réclamant du changement, maintenant, ils sont revenus sagement à la CAQ aussi rapidement qu’ils s’en étaient détachés. Le débat à TVA, lors duquel Jean-François Lisée a attaqué Manon Massé, a scellé l’issue du scrutin. Malgré un bon programme, une bonne équipe, une lutte courageuse, le PQ avait trop de rattrapage devant lui. La loyauté ne comptait plus pour certains. Le changement était le maître mot et la CAQ a bien joué ses cartes en fédérant l’opposition aux libéraux. Si certains croyaient au programme caquiste, plusieurs ont voté stratégiquement. Comme dans tant d’élections, des électeurs ont jeté leurs œufs dans le même panier. Et on les comprend. Il n’y avait pas, il n’y avait plus de chance à prendre. Il fallait changer, maintenant.  

Quant à la gauche, elle est condamnée à l’opposition tant que Québec Solidaire et le PQ ne s’entendront pas. Voir les solidaires triompher sur les cendres du PQ est pathétique. Que voilà une bien faible victoire! La gauche plurielle et souverainiste, forte de 33 % d’appui, ne compte que 19 circonscriptions sur 125 à Québec. Je ne vois aucune victoire là. Y voir autre chose est de l’aveuglement volontaire. Un jour, il va falloir que QS soit sérieux. Ce n’est pas du ressentiment. Une révolution, ça ne se fait pas avec 16 % des voix.

La CAQ est bien en selle. François Legault a promis du changement et un gouvernement nationaliste et compatissant de droite, une espèce de parti progressiste-conservateur québécois. Il a toute la latitude pour faire avancer ses idées. En fondant la CAQ, il a pris un pari courageux et il l’a remporté.  

La région sera enfin au pouvoir, ce qui est synonyme de bonnes nouvelles. Les attentes sont grandes, en particulier dans les dossiers tels l’agrandissement de l’hôpital, le prolongement de la 19, l’élargissement de la 337 et la construction de l’échangeur Urbanova, entre autres. Les électeurs d’ici l’ont exprimé clairement. Ils veulent du changement. Rapidement. Maintenant.

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