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14 février 2018

Marc-Antoine Gagnon prend le 4e rang à PyeongChang

©Le Terrebonnien Marc-Antoine Gagnon a fait preuve d'une ténacité remarquable pour se hisser au 4e rang à l'épreuve des bosses. (Photo : COC)

LE TERREBONNIEN RÉPÈTE L’EXPLOIT

Fidèle à lui-même, le skieur acrobatique Marc-Antoine Gagnon a fait preuve d'une ténacité remarquable à l'épreuve des bosses des Jeux olympiques de PyeongChang, dont la finale était disputée le 12 février en soirée en Corée du Sud. Alors que l'athlète de Terrebonne n'avait pas réussi à obtenir sa place à la première vague de qualifications, sa constance et sa détermination lui auront enfin permis de répéter l'exploit qu'il avait signé en 2014, à Sotchi, et de prendre le 4e rang.

Il s'agit certes d'une position crève-cœur, et l'athlète a été le premier à l'admettre en entrevue sur les ondes de Radio-Canada, quelques minutes après sa descente. «J'ai donné tout ce que j’ai, je me suis entraîné fort, j'ai skié du mieux que j'ai pu et ça a donné [ce résultat]. Je suis content, mais en même temps, quand je suis sorti, ça m’a frappé : je venais encore de terminer 4e aux Jeux olympiques. C'est un bon résultat, mais passer aussi proche [du podium] deux fois en ligne, surtout que ce sont mes derniers Jeux, c’est triste un peu. Je suis content et je suis triste en même temps, c’est dur à expliquer», a laissé tomber celui qui avait souffert d'une blessure majeure au genou l'hiver précédent.

Ayant raté la coupure de peu lors de la première vague de qualifications, en prenant le 11e rang avec un score de 76,32, le Terrebonnien était en bonne position pour affronter la deuxième manche de qualifications, où quatre skieurs l'ont toutefois devancé. Avec le 5e rang, Gagnon a néanmoins pu accéder à la finale des 20, où il a connu sa meilleure descente de la journée avec un score de 78,38 et une 9e position. Se taillant ainsi une place parmi les 12 finalistes de la seconde ronde, l'athlète a une fois de plus réalisé une excellente performance avec un résultat de 77,40 et une 6e place, lui donnant son billet pour la super finale. Toujours aussi tenace et avec une concentration inébranlable, il a conclu le parcours avec une bonne rapidité. Malgré quelques erreurs en milieu de piste, il a su rester bien en selle et terminer avec un total de 77,02 points. Sur le podium virtuel jusqu'à la toute fin de la compétition, il aura été devancé par le dernier skieur à s'élancer en piste, le Japonais Daichi Hara, qui a pris le 3e rang et du même coup, fait disparaître ses espoirs de médaille.

«J’ai fait tout mon possible aujourd’hui. Le parcours était difficile et j’ai commis quelques erreurs dans la section du milieu, mais je ne regrette rien», a poursuivi le Terrebonnien, reconnaissant qu'en réalisant sa dernière descente, il sentait qu'il allait «en manquer un petit peu» pour monter sur le podium.

«Une leçon de ténacité»

S'il s'agit d'une 4e position douce-amère pour Gagnon, les analystes n'ont eu que d'éloges pour son incroyable parcours. «Marc-Antoine Gagnon devait passer par la deuxième qualification pour avancer, il a franchi l’obstacle, il a franchi la première finale, puis la deuxième finale, pour se retrouver en super finale. Il y a là une leçon de ténacité», a d'abord commenté l'animateur de Radio-Canada Guy D'Aoust, avant de céder la parole à l'analyste Jean-Luc Brassard, qui avait lui-même terminé au 4e rang à Nagano en 1998.

«C’est sûr que la 4e position, c’est quelque chose qui est dur à avaler. On est si près du podium et en plus, on est obligé d’aller passer le test antidopage; alors ça, c’est la brique dont on n'a pas besoin en arrivant 4e. Mais ça souligne le talent d'un athlète exceptionnel qui est arrivé 4e à Sotchi et qui, quatre ans plus tard, a conservé ce niveau d’excellence. [Ces dernières années], le calibre a augmenté, les manœuvres, les prouesses, la qualité du ski, la rapidité du ski, tout ça a évolué de façon croissante et malgré cela, Marc-Antoine fait toujours partie des meilleurs, et c’est vraiment tout à son honneur.»

De fait, l'analyste a salué cette façon qu'a le Terrebonnien de bien gérer la pression et de demeurer aligné sur son plan de match en toutes circonstances. «La beauté de la compétition, c’est qu’on ne sait pas comment ça va finir. Et Marc-Antoine a su bien résister à la pression. Ce n’est pas un garçon qui est aussi exultant que d’autres athlètes, mais tout de même, il sait rester concentré et il a suivi son plan de match. Il n'est peut-être pas sur le podium, mais pour moi, la beauté de tout ça, c'est d’avoir su relever tous ces obstacles et [d'avoir mis de la pression] sur les autres athlètes.»

La saison se poursuit

Rappelons que c'est le grand favori Mikaël Kingsbury qui a remporté les honneurs de la compétition au terme d'une descente quasi parfaite lui ayant valu un impressionnant score de 86,63 points. Il a ainsi devancé l'Australien Matt Graham, bon pour le deuxième rang avec ses 82,57 points.

«Je suis tellement content pour Mikaël, c’est un de mes meilleurs chums! Quand je l’ai pris dans mes bras, quand il a eu son score, je n'ai jamais vu Mik comme ça. Tu voyais qu’il était content, qu’il était soulagé surtout. Il a enfin réussi, je suis content pour lui», a d'ailleurs souligné Marc-Antoine Gagnon sur les ondes de Radio-Canada.

Bien qu’il s’agisse de ses derniers Jeux olympiques, tout n'est pas terminé pour lui, alors que la saison des coupes du monde reprendra dès le 2 mars. On ne sait toujours pas si l'étudiant en économie conclura alors sa carrière internationale ou s'il sera de retour l'an prochain, alors qu'auront lieu les championnats du monde.

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