Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

13 novembre 2012

Mobilisation citoyenne convaincante pour le Manoir

©Claude Martel, géographe-historien, et Denise Cloutier, présidente du COBAMIL, ont brossé un portrait ce que ce pourrait devenir le Domaine seigneurial de Mascouche. (Photo : Karine Limoges)

Quelque 150 Mascouchois ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par la SODAM le mercredi 7 novembre à l’école Le Prélude. L’idée d’un parc régional au cœur de la forêt domaniale a semblé trouver consensus auprès des citoyens. Claude Martel, de la SODAM, a recommandé au conseil municipal de prendre un engagement clair envers le Domaine seigneurial et de s’assurer que l’endroit fasse l’objet d’un droit de réserve pour fins publiques.

Le plaidoyer de la Société de développement et d’animation de Mascouche (SODAM), soutenu par les citoyens présents, a paru convaincre les élus ayant assisté à la soirée. Denise Cloutier et Claude Martel, membres du défunt Comité de sauvegarde du Manoir seigneurial, ont présenté le fruit d’un an de travail consacré à trouver une vocation pour le Manoir et le domaine qui l’entoure. «Le Manoir a certainement touché votre cœur à un moment ou à un autre si vous êtes présents ici ce soir, a souligné Mme Cloutier. Certains y sont allés à l’école, d’autres ont participé à des activités à cet endroit.»

Sans se poser en «pelleteux de nuages», les défenseurs du patrimoine ont exposé leur vision pour cet espace vert, identifié par la Communauté métropolitaine de Montréal comme faisant partie de l’un des 31 boisés d’intérêt. Le Manoir pourrait être converti en hôtel haut de gamme; la forêt pourrait héberger un camping et ainsi devenir un terrain de jeu estival et hivernal. Activités équestres, pédestres et cyclistes pourraient s’y tenir. Le Club Astronomie des Moulins serait également en mesure d’y tenir ses activités d’observation du ciel.

«C’est bien correct, de rêver, a lancé Luc Thériault, candidat à la mairie et ex-membre du comité de sauvegarde. Mais qu’est-ce qu’on fait à partir de maintenant? Il faut poser un geste politique.» M. Thériault, appuyé par le géographe-historien Claude Martel, a proposé que le conseil municipal exige un droit de réserve sur le domaine. Légalement, le prix du domaine privé serait ainsi gelé à sa valeur actuelle et permettrait de prévenir toute construction, sauf les réparations qui doivent être effectuées pour éviter la détérioration du bien exproprié.

«La Municipalité a le pouvoir de citer des lieux et bâtiments avec la nouvelle loi [sur le patrimoine culturel], a assuré M. Martel. Ce sera utile en temps et lieu pour chercher du financement.»

En mode «urgence»

Depuis l’incendie criminel qui a ravagé le Manoir seigneurial il y a quelques semaines, la SODAM a décidé de se mettre en mode «urgence» pour sauvegarder le patrimoine. La députée de Masson, Diane Gadoury-Hamelin, a été approchée en ce sens et a promis de cogner aux portes du ministère s’il y a une volonté populaire. Nathalie Baribeau, créatrice de la page Facebook «Sauvegarde du Manoir seigneurial de Mascouche», a déposé ce soir-là une pétition de 236 noms de personnes prêtes à s’impliquer pour conserver le bâtiment.

Denis Brochu, directeur général de Tourisme Lanaudière, a confirmé le potentiel touristique de l’endroit. «Ce site se distingue vraiment et c’est possible de développer un projet hôtelier, a-t-il soulevé en prenant l’exemple du récent Hôtel Imperia qui attire du tourisme d’agrément. Il y a un fonds de développement de l’offre touristique qui sera disponible dans les mois qui viennent.» Jean-Daniel Cossette, de Point du Jour Aviation, a également laissé savoir que des sommes pourraient être octroyées par le Conseil régional de l’environnement de Lanaudière. «Demain matin, on va chercher les deux tiers des sommes du projet», a assuré Denise Cloutier.

Sylvain Chevrier, directeur de l’aménagement du territoire, a souligné la nécessité de mener une étude d’opportunité et de viabilité. Pour ce faire, il faudra engager quelque 50 000 $ en fonds publics.Gilles Bordonado, propriétaire du journal La Revue, a proposé – tout en interpellant les élus à agir rapidement – que s’engage une campagne de financement. Diane Dumont, femme d’affaires de la région, a abondé dans le même sens. «Combien voulez-vous pour votre étude? Je crois à ce projet, il faut bouger!»

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média