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11 septembre 2018

Mouvements entre réalisme et imaginaire

©Alexandru Rusu expose ses œuvres à la bibliothèque Bernard-Patenaude, à Mascouche, jusqu’au 27 septembre. (Photo : Pénélope Clermont)

L’art, pour Alexandru Rusu, doit évoluer, ne jamais rester fixe. C’est l’approche qu’il adopte depuis ses débuts comme artiste peinte, que ce soit en Roumanie, pays qui l’a vu naître, ou à Terrebonne, terre qui l’accueille depuis 2008.

«On apprend toujours dans la vie, c’est important de toujours évoluer», souligne l’homme qui aime se déplacer et partir à la quête de nouveaux paysages et de sources d’inspiration. «Il y a tellement de choses à voir! lance-t-il. J’aime être sur place, en plein air. Une reproduction d’une photo n’est pas comme être dans la nature.» Porté par le mouvement, Alexandru Rusu ne crée pas un tableau sans écouter de la musique traditionnelle moldave. «Il y a du rythme dans cette musique, c’est plus rapide que la musique classique. Ça me donne une impulsion», résume-t-il.

C’est cette impulsion qui l’a mené de la Roumanie en France, où il a œuvré pendant quelques années, avant d’atterrir au Québec. Il a trouvé ici une grande ouverture, tant dans le milieu que dans les possibilités créatives. «En Roumanie, un tableau ne doit pas dépasser les limites. Ça m’habite encore, même si je ressens plus de liberté qu’avant», dit le Terrebonnien qui apprécie l’abstraction.

«Pour moi, l’abstraction est un terrain d’expérimentation», affirme-t-il, tout en n’échappant jamais complètement au réel.

Rêves en couleurs

C’est ce mélange entre réalité et imagination que le public a la chance d’admirer à la bibliothèque Bernard-Patenaude, à Mascouche. L’exposition Rêves en couleurs y sera présentée jusqu’au 27 septembre. On y retrouve une vingtaine d’œuvres sur les deux étages : des paysages, des sujets abstraits desquels naissent des visages, un portrait de sa fille, toujours à ses côtés. «Le résultat de ma création réside dans la représentation réaliste et abstraite de la nature que je perçois dans l’œil du spectateur», fait savoir le père de famille qui voit aussi en ses enfants une source d’inspiration constante.

Que ce soit par l’exposition de ses œuvres, l’enseignement de la peinture ou la danse, Alexandru tente d’exprimer ce qui l’habite. «C’est le plaisir de transmettre ma passion et d’avoir un contact avec les gens, de discuter avec eux, confie-t-il. C’est pour ça que je suis avec AMINATE (un organisme œuvrant auprès des personnes immigrantes). Je peux apporter quelque chose à la communauté.»

Les mouvements de la mer

Pour la suite de sa démarche, le peintre aimerait combiner le réalisme avec ses voiliers en mer. Il avait abordé cette thématique dans une précédente série de tableaux. «J’adore ça et il y a beaucoup de gens qui s’intéressent à ça, mentionne-t-il. La mer, c’est comme un long chemin.» On en revient encore au mouvement, à l’évolution recherchée.

«Au Québec, contrairement à la France, il y a plus de réalisme et de paysages que de toiles abstraites, mais j’aime combiner les deux pour permettre au public de se poser des questions. De l’autre côté de l’horizon, on ne sait pas ce qui se passe», évoque-t-il en guise de conclusion.

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