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01 novembre 2005

Ne pas avoir peur du changement

S’il y a un message à retenir du discours et du parcours du journaliste et maintenant producteur Stéphan Bureau, c’est qu’il ne faut pas avoir peur du changement. "En fait, c’est plutôt l’inconnu, conséquence du changement, qui fait peur", précisait celui qui avoue avoir bien du mal à "s’encroûter".

Éric Ladouceur

L’ex-reporter était de passage à Terrebonne le 19 octobre, au Club de golf Le Boisé, sur l’invitation de la Caisse populaire Desjardins Terrebonne dans le cadre de la Semaine de la coopération Desjardins 2005.

Le conférencier s’est entretenu sur les différents changements qu’il a lui-même provoqués, et ce, dès l’âge de 14 ans, alors qu’il a décidé de quitter le nid familial pour voler de ses propres ailes à Montréal puis… à New York.

Provoquer le changement

Au début de la vingtaine, le jeune étudiant universitaire quitte ses études pour un poste à Télé-Québec et un salaire dans les six chiffres. Quelques années plus tard, il passe à TVA , puis au "Téléjournal" de Radio-Canada, qu’il quittera cinq ans après son arrivée, non sans avoir "tatoué" de son empreinte cette institution de l’information.

Pourquoi tous ces changements? "J’avais le sentiment de perdre le sens de ma vie, de donner la priorité à l’apparence de ma vie plutôt qu’à ma vie elle-même. J’ai pris la décision de ne pas attendre la retraite et de prendre du temps tout de suite pour moi. Malheureusement, on ne donne aucune valeur au temps", soulignait l’animateur. "Je voulais faire autre chose. J’en ai profité pour voyager et faire des activités que je n’avais plus le temps de faire quand je travaillais", a-t-il ajouté.

L’importance du doute

Cependant, n’allez pas croire que Stéphan Bureau est toujours sûr de lui et des décisions qu’il prend. Au contraire, même. "Il faut être porté par le changement et non être malmené par lui. Bien sûr, on a toujours peur de se tromper, mais quand il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute", expliquait l’animateur en citant une réplique de l’acteur américain Robert De Niro.

Après deux ans de sabbatique, il a démarré une compagnie de production qui travaille, entre autres, sur trois émissions de télévision : "Contact" à TQS; "Combien ça coûte?" et une autre émission qui sera diffusée au réseau TVA.

Maintenant employeur d’une vingtaine de personnes, Stéphan Bureau avoue toujours faire de l’insomnie à l’occasion, mais rien d’alarmant : "Avec tout ce que j’ai vécu comme changement dans ma vie, il n’y a plus rien que je trouve grave, sauf la mort et la maladie. Finalement, tout problème est porteur de solutions. Il faut seulement être assez ouvert pour les voir et les appliquer."

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