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27 novembre 2018

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Pas que de bonnes nouvelles, juge l’opposition

©Les représentants de Générations Terrebonne et de Nouvel Élan Terrebonne considèrent que les quatre demandes formulées lors d’un point de presse en octobre ont été entendues, mais critiquent quelques aspects du budget. (Photo : Jean-Marc Gilbert)

Les conseillers municipaux Marc-André Michaud et Nathalie Lepage, de Générations Terrebonne, et Robert Morin, de Nouvel Élan Terrebonne, émettent de sérieuses réserves sur le budget. Les indépendants André Fontaine et Robert Brisebois sont quant à eux satisfaits de l’exercice.

Selon les élus de Générations Terrebonne, seules les bonnes nouvelles ont été présentées lors de la séance d’information. Le chef Marc-André Michaud déplore que des coupes de l’ordre de 312 500 $ en culture et de 272 000 $ en loisirs et sports n’aient pas été signalées aux citoyens.

Le tout, au profit de l’administration, dit-il. «C’est inconcevable qu’on presse le citron aux organismes alors qu’on injecte de l’argent à coup de centaines de milliers de dollars à l’hôtel de ville», dénonce le conseiller. Selon ses dires, près de 1 M$ serviront pour de «nouvelles initiatives» de nature administrative, dont l’ajout d’un «budget discrétionnaire» de 200 000 $ et de 65 000 $ en frais de représentation pour les conseillers.

Le budget aurait pu être équilibré à coût nul pour les citoyens, juge M. Michaud.

Gestion serrée

«C’est n’importe quoi», rétorque le maire Marc-André Plante. Il parle plutôt d’une gestion plus serrée basée sur les besoins et non pas de compressions. Par exemple, 350 000 $ ont été demandés par les bibliothèques pour l’achat de matériel. C’est donc le montant qu’elles recevront plutôt que 400 000 $. Pour ce qui est des 200 000 $, le maire affirme qu’il s’agit plutôt d’une réserve de 150 000 $ pour pallier des imprévus que pourrait occasionner cette gestion plus serrée. Et l’argent ne peut être dépensé n’importe comment. Une résolution du conseil municipal sera requise pour toucher à ces sommes.

«Jovialiste»

Robert Morin, qui qualifie la présentation budgétaire de «jovialiste», s’est gardé d’aller aussi loin dans les détails, de peur de briser son engagement de confidentialité. «Souvent, les mauvaises nouvelles sont dans les annexes et les tableaux, mais le maire n’en a pas fait état», souligne le représentant du NET. Il ajoute que les grandes orientations budgétaires sont prises par la Commission de l’administration et des finances, commission dont lui et M. Michaud ont tour à tour été exclus plus tôt en 2018. Les conseillers de l’opposition refusent de dire s’ils voteront pour ou contre le budget, le 10 décembre.

Pour ce qui est des deux conseillers indépendants, ils sont plutôt satisfaits du résultat de l’exercice. «Nous avons regardé les dépenses et gratté les fonds de tiroirs et c’est ce qu’il fallait faire», soutient Robert Brisebois.

André Fontaine, qui a vécu des dépôts de budget sous la précédente administration, indique pour sa part être satisfait d’avoir été entendu et de voir que certaines dépenses ont fait l’objet d’études plus approfondies. «Il y a beaucoup de place à l’amélioration, mais je vais donner la chance au coureur.»

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