Patiente impatiente

Il fallait un bon texte pour tirer Josée Deschênes de ses vacances estivales. «Par-dessus la jambe» a relevé le défi. Après trois étés de congé, Josée remontera sur les planches du Théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT) pour défendre le rôle de Florence, une patiente impatiente.

Karine Cousineau

«Florence est une femme débordante d’énergie qui ne peut pas s’empêcher de contrôler sa vie et celle des autres. Le malheur la frappe lorsque à la suite d’un accident d’automobile, elle se retrouve clouée à un lit d’hôpital pour plusieurs mois», raconte celle qui tiendra le rôle de la patiente.

Florence est donc le pivot central de cette pièce peu banale qui, en plus d’exploiter les comiques de situation, touchera les cœurs. En instance de divorce, son «futur ex-époux», lui rend régulièrement visite. De son lit d’hôpital, Florence redécouvre sous un nouvel angle son conjoint.

«C’est un très beau projet. Cette pièce d’été dépasse de plusieurs têtes toutes les autres. En plus d’être touchante, l’intrigue est crédible et vraisemblable», ajoute la comédienne.

«Florence est proche de moi en âge et en situation; elle est toutefois plus "workaholic" que moi», affirme Josée. Si les deux femmes sont des battantes et défendent leur indépendance, Josée, contrairement à Florence, n’a pas eu besoin d’un accident pour comprendre qu’il faut prendre du temps pour soi et sa famille.

«Par-dessus la jambe» est donc une pièce bien de son temps : elle décrit les angoisses d’une femme indépendante et autonome qui se retrouve à dépendre de tout un chacun. Quelle femme ne se reconnaît pas dans une «super woman»? «Comme Florence n’est pas capable de rester à rien faire, elle se met à conseiller les patients sur leurs placements et prescrit des produits homéopathiques, ce qui, à mes yeux, la rend très attachante.»

«Jouer Florence ne représente pas un défi outre mesure. Toutefois sur le plan physique, ça va être un peu plus difficile, car dans la première partie, Florence est paralysée. Comme je suis très "gesticuleuse" dans mon jeu, je devrai aller chercher le public autrement.»

Fernand Rainville, le metteur en scène, a soumis le texte à Josée Deschênes l’été dernier. «J’étais alors en vacances dans le Maine et j’espérais que la pièce ne soit pas intéressante, car j’envisageais déjà d’autres vacances pour 2005. Hélas! le texte m’a convaincue de repousser mes vacances à 2006», raconte avec humour la comédienne.

L’équipe est également une grande source de motivation. «On forme une super belle équipe et quand on joue la comédie, c’est important qu’il y ait une très grande complicité entre les comédiens. Alors tous ensemble, on passera un bel été!» conclut Josée.