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01 mars 2005

Pierre-Le Gardeur victime du manque de médecins

On s’en doutait, mais une étude réalisée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec en septembre 2004 vient confirmer que Lanaudière est la région où il y a proportionnellement le moins d’omnipraticiens au Québec.

Éric Ladouceur

Avec un taux de 0,81 médecins généralistes par 1 000 habitants, la région lanaudoise se retrouvait, en 2003, au dernier rang à travers l’ensemble de la province.

Urgence

Aux prises avec un débordement permanent de son urgence, le Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur (CHPLG) est directement touché par cette situation. Directeur des services professionnels et hospitaliers intérimaire, le docteur Gerry Bédard confirme que présentement, tout le monde doit s’ajuster en fonction des besoins. «Il y a un manque d’effectif, et nous tentons de composer avec la situation. Il pourrait bien y avoir deux fois plus de cliniques et deux fois plus de places à l’urgence, mais s’il n’y a pas plus de médecins, ça n’arrange rien», explique le docteur Bédard.

Unités de débordement

Parmi les solutions mises de l’avant, la direction du CHPLG a aménagé des unités de débordement au sein de différents départements afin d’accueillir des patients qui nécessitent une place en lit de courte durée.

Il y a trois semaines, le taux d’occupation de ces unités a d’ailleurs atteint un seuil critique avec plus de 75 personnes en unités de débordement et 75 autres patients à l’urgence, alors que la capacité de cette dernière est de… 36 places.

À l’instar des lits de courte durée, les places en lit de longue durée sont également en demande, une conséquence directe du phénomène de vieillissement de la population. Selon le docteur Bédard, l’utilisation du Centre Alexandre-Archambault, à Le Gardeur, viendra bientôt enlever un peu de pression.

La situation n’est pas plus rose du côté des médecins spécialistes, alors que la région de Lanaudière figure parmi les endroits où on en retrouve le moins par 1 000 habitants, avec une moyenne de 0,5.

Difficulté de recrutement

Dans un article publié dans le journal «La Presse», la journaliste Karim Benessaieh parle également d’un grave problème de recrutement. Alors que le Québec espérait accorder 216 nouveaux permis en 2004, seulement 162 ont été octroyés, ce qui représente un écart de 25 % par rapport aux projections. On estime qu’il manque toujours un millier d’omnipraticiens.

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