Pour abattre les préjugés

Pour se chauffer le cœur, pour partager, pour briser l’isolement, les tabous et les préjugés, la Table Action Prévention en Itinérance de Lanaudière a tenu sa deuxième édition de la Nuit des sans-abri le 21 octobre.

Karine Cousineau

C’est dans une ambiance de fête que s’est déroulée la deuxième Nuit des sans-abri à Terrebonne. Musique, humour, toile collective et témoignages sont venus agrémenter cette Nuit qui s’est étirée de 18 h le 21 octobre jusqu’au petit matin du 22 octobre.

Il y a plusieurs chemins qui mènent à la rue. Certaines personnes décident d’y arriver de leur plein gré, alors que d’autres y aboutissent par malchance. Les gens qui dorment sur nos bancs de parc, qui quêtent dans nos centres commerciaux ont tous une histoire bien à eux, ils proviennent de tous les milieux. Bien qu’on les mette au ban de la société, derrière leurs habits marginaux se cachent des êtres humains parfois pris d’un certain mal de vivre.

Des gens de tous les âges et de tous les milieux se sont réunis sous un chapiteau dressé dans le parc de la Halte routière à Terrebonne afin de passer une nuit à la belle étoile, comme plus de 2 000 jeunes du sud de Lanaudière le vivent sporadiquement. Oui, l’itinérance, ça existe même dans nos belles villes de banlieue! L’itinérance épisodique et situationnelle est généralement la situation des itinérants du sud de Lanaudière.

Pour Gaétan Ennis, porte-parole de la Nuit des sans-abri et travailleur de rue, l’évènement est une occasion de refuser de se voir poursuivre une réalité qu’il décrit comme catastrophique.

Cette année, la Nuit des sans-abri se voulait un moment privilégié pour faire la promotion de la déclaration commune en faveur des personnes en situation d’itinérance, de détresse et d’isolement initiée par le Réseau Solidarité Itinérance du Québec. Le Droit de cité vise à faire reconnaître des besoins et des droits aux personnes en situation d’itinérance ou à risque, comme l’a expliqué M. Ennis, du Travail de rue Terrebonne.