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16 novembre 2018

Pour ne pas oublier

Les étudiants de 4e et 5e secondaire du Collège Saint-Sacrement ont eu une visite unique le 12 novembre. L’un des rares survivants de l’Holocauste, Marcel Zielinski, Montréalais d’origine polonaise, a raconté son récit plus que particulier.

Âgé de 84 ans, Marcel Zielinski est né à Krakow en Pologne. Il avait 5 ans lorsque les hostilités de la guerre ont débuté. «Rapidement, raconte-t-il, la communauté juive a été confinée à l’intérieur de murs (the gate) entourant un ghetto. Alors qu’il y avait peut-être 3 000 habitants dans ce quartier, nous avons été jusqu’à 60 000 entassés dans cet endroit. Malgré cela, je me sentais tout de même protégé par ma famille. Ma mère, mon père et moi étions ensemble.»

Les déportations vers la souffrance

Travaux forcés, identification à l’étoile de David et déportation; M. Zielinski a été interné dans un premier camp de concentration nazi en 1943. «Je ne savais pas ce qui se passait. Les enfants ont été séparés de leurs parents et confinés dans des baraques. Nous avions tous un travail. Moi, je fabriquais des brosses», se souvient-il. C’était à Plaszow en Pologne. Il y est resté pendant plus d’un an. En août 1944, il a vécu sa deuxième déportation, qui l’a mené au camp nazi Gross-Rosen, également en Pologne. Il a finalement été déporté au tristement célèbre camp d’Auschwitz en novembre 1944. Il se souvient de sa peur des gardes et de leurs chiens. «Nous ne pouvions pas regarder les gardes dans les yeux, car pour eux, c’était de la provocation.» Sa mère a survécu, son père, non. D’ailleurs, M. Zielinski croit que son père lui a sauvé la vie.

Chambre à gaz évitée

«Je me rappelle que nous étions dans un camion et mon père a supplié le garde de m’emmener ailleurs, ce qui est arrivé. Plus tard, j’ai appris que le camion partait pour les chambres à gaz.» Marié depuis 61 ans, Marcel Zielinski montre une forme splendide. Ingénieur à la retraite (aéronautique), il est un grand amateur de cyclisme. Après la guerre, il a pris part à quelques compétitions, mais a ensuite choisi l’université. Certains de ses souvenirs sont lourds et pour nous, ils sont inimaginables. Par contre, l’après-guerre lui a souri. Il peut aujourd’hui témoigner de ses expériences pour que jamais l’Holocauste ne soit oublié.

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