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06 décembre 2006

Quand la Chine fascine

Plus d’une cinquantaine d’hommes et femmes d’affaires de la région ont pris part, le 29 novembre, à un déjeuner-conférence organisé par le Centre financier aux entreprises Desjardins Les Moulins, le Centre local de développement économique des Moulins (CLDEM) et Investissement Québec.

Éric Ladouceur

Pour l’occasion, les organisateurs avaient invité Louis J. Duhamel et Mathieu Ouellet, de Taktik China, à venir s’entretenir sur les stratégies à adopter face à la concurrence de plus en plus féroce des Chinois.

Vue par certains comme une menace et par d’autres comme une opportunité, l’émergence chinoise représente à coup sûr une "force déstabilisatrice", a indiqué en introduction Louis J. Duhamel. À preuve, au cours des 10 dernières années, la Chine a multiplié par cinq ses exportations vers le reste du monde, soit de 121 milliards de dollars en 1994 à 593 milliards de dollars en 2004. Selon les prévisions de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la Chine pourrait devenir le premier exportateur mondial d’ici seulement 2010.

Pour le Québec, le réveil du dragon a eu des conséquences néfastes dans plusieurs secteurs, dont certains qui ont subi des pertes d’emplois de plus de 30 %.

Cinq grands axes

Comment faire pour tirer son épingle du jeu? MM. Duhamel et Ouellet identifient cinq grands axes auxquels doit porter attention une entreprise si elle veut se distinguer : améliorer sa productivité, travailler son modèle d’affaires, développer de nouveaux marchés, s’assurer une bonne relève de gestionnaires et investir dans l’innovation.

Avec des exemples concrets d’entreprises québécoises qui ont réussi à bien faire dans des secteurs d’activité très sensibles à la concurrence chinoise (textile, acier), les deux conférenciers ont réussi à démontrer qu’il était possible de tirer son épingle du jeu, et ce, grâce à une bonne compréhension des enjeux concurrentiels et, surtout, une bonne planification stratégique.

"Il y a des solutions, mais il faut d’abord que les entreprises reconnaissent qu’elles ont un problème avant d’aller de l’avant avec une nouvelle stratégie, ce qui n’est pas toujours le cas au Québec. Encore beaucoup d’entrepreneurs évaluent mal la menace chinoise et pourraient se faire prendre. Si des clients commencent à vous demander de baisser vos prix, si vos parts de marché sont en baisse ou si vos coûts de production sont en hausse, c’est que la menace chinoise commence peut-être à vous affecter, et il faut réagir rapidement", conseillent les deux experts.

Et pour ceux qui croient que la main-d’œuvre chinoise commence à être à bout de souffle, détrompez-vous. "Il reste encore 150 millions de Chinois qui vivent en campagne et qui n’attendent qu’une bonne occasion pour sortir de leur misère en allant travailler dans une usine", soutient Louis J. Duhamel.

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