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06 février 2018

QUE SONT-ILS DEVENUS? Guy Guindon, le curé devenu formateur de prêtres

©Guy Guindon (à l'arrière) se permet à l'occasion quelques plaisirs avec ses collègues prêtres. (Photo : courtoisie)

Ordonné en 1984, alors qu'il n'avait que 26 ans, un fait d'armes plutôt rare pour l'époque, Guy Guindon a été le curé de la paroisse Saint-Louis-de-France de Terrebonne jusqu'en 1995. Celui qui est maintenant docteur en théologie se consacre aujourd'hui à la formation de futurs prêtres.

Même s'il est originaire de Saint-Eustache, Guy Guindon a toujours eu un certain lien avec Terrebonne, ou du moins avec des familles d'ici. «Irenée Forget (ancien maire) était le cousin de ma mère», nous raconte l'homme religieux qui est venu nous rencontrer à nos bureaux, à quelques pas d'une église où il a prêché pendant plus d'une dizaine d'années. Il conserve d'ailleurs d'excellents souvenirs de son passage dans la communauté terrebonnienne. «C'était ma première cure. Les racines de ma vie de prêtre sont ici. Je n'ai pu conserver toutes les relations, mais je prie encore beaucoup pour des gens d'ici», témoigne M. Guindon.

Autres responsabilités et enseignement

Peu de temps après son départ de Terrebonne, M. Guindon s'est installé en France pendant deux ans pour obtenir sa licence canonique en catéchèse à l’Institut supérieur de pastorale catéchétique de Paris. De retour au Québec, il a été curé et modérateur pour plusieurs paroisses des Basses-Laurentides avant de se tourner vers l'enseignement. Depuis, il a contribué à former environ une vingtaine de prêtres qui pratiquent un peu partout dans le monde, sans compter les autres religieux ou simples citoyens curieux qui s'inscrivent à ses cours.

Directeur du département de la théologie pastorale et professeur à l'Institut de formation théologique de Montréal depuis 2011, M. Guindon a instauré ce qu'il appelle affectueusement «la pastorale de la fourchette», qui consiste simplement à offrir quelque chose à manger et à boire lors du premier cours qu'il donne chaque session, question de briser la glace.

Arriver en 2018

M. Guindon leur enseigne plusieurs choses. «La première qualité d'un prêtre, c'est d'aimer d'avance les gens vers qui il sera envoyé. Nous avons besoin de prêtres qui sont en contact avec les gens, qui n'ont pas peur d'aller vers le monde. Il faut qu'ils soient formés pour le 21e siècle», ajoute M. Guindon.

Celui qui est aussi membre du Conseil du Grand Séminaire de Montréal et du Conseil provincial des Prêtres de Saint-Sulpice dit que l'église ne sera plus jamais ce qu'elle a été avant la Révolution tranquille. «En 2018, le rôle d'une église est d'aider les gens qui sont [mis à l'écart] dans cette société de l'hyperperformance. L'être humain peut être quelqu'un de fragile et peut se tromper. Et même si ça arrive, il reste quelqu'un», mentionne M. Guindon.

«Il ne faut pas être nostalgique du passé, parce que la meilleure époque, c'est celle du présent», conclut-il.

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