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09 janvier 2019

Mélanie Savage - msavage@medialo.ca

Rayonner au-delà de sa classe

Une voix passionnée résonne au bout du fil, prête à me dévoiler une tonne d’idées novatrices pour de futurs projets. Il s’agit de Marie-Claude Vezeau, enseignante d’arts plastiques à l’école des Hauts-Bois de Mascouche, récemment récompensée pour son engagement en éducation artistique.

La Bourse provinciale/territoriale affiliée de la CSEA/SCÉA Québec est décernée à l’enseignante d’arts plastiques s’étant le plus démarquée par son dévouement et qui a su rayonner dans son milieu. C’est la Société canadienne d’éducation par l’art qui a attribué cette distinction à Mme Vezeau. Sa candidature a été présentée par l’Association des éducatrices et éducateurs spécialisés en arts plastiques. «Ils m’ont vue travailler dans le milieu auprès des conseillers pédagogiques à travers le Québec, faire de l’accompagnement pour le progrès en art et superviser des groupes d’enseignement; bref je m’implique partout», révèle Marie-Claude Vezeau.

Un projet en mousse de sécheuse

Elle a notamment travaillé à faire rayonner la culture dans les établissements scolaires en allant dans une école développer un projet d’art pour ensuite le diffuser sur un site. «Par exemple, j’ai déjà animé un projet avec des enseignants qui devaient créer une œuvre. Je les ai invités à mettre la main à la pâte en choisissant comme matière innovante la mousse de sécheuse», raconte-t-elle. D’ailleurs, sa classe est un véritable laboratoire de création. Avec ses élèves de la 1re à la 6e année, en passant par l’adaptation scolaire, elle a beaucoup de projets en cours. «Nous concevons des bernaches en papier mâché qui vont quitter notre école avec de petits messages et ainsi réaliser le parcours migratoire. De notre côté, nous allons recevoir les bernaches provenant du Sud. C’est un projet d’art, mais aussi un échange culturel.»

De Terrebonne au Musée des beaux-arts

Par ailleurs, le 11 février, un des projets de Mme Vezeau et de ses élèves sera présenté au Musée des beaux-arts de Montréal. Il est conçu de vieux appareils électriques avec de fausses diapositives représentant un moment heureux et d’où sortent des mots que les élèves aiment et d’autres moins appréciés. «Nous avons juste 54 minutes par semaine pour travailler les arts. C’est très peu. Pour un projet, il faut prévoir environ six périodes. On peut dire que mes élèves complètent environ cinq gros projets par année et ils en sont très fiers.» Marie-Claude Vezeau est consciente qu’elle fait partie des professeurs choyés. Ses élèves ont toujours envie d’assister à son cours.

Les arts en péril

«Toutefois, notre place dans les arts est en péril. Lorsqu'un changement est souhaité dans une école, ce sont souvent les arts qui écopent en premier.» L’enseignante n’a pas la prétention de vouloir faire de ses élèves des artistes, mais souhaite les conscientiser au pouvoir qu’ils ont en tant qu’êtres humains de changer les choses par leurs idées et de trouver des solutions à différents problèmes. Plusieurs vivent de l’anxiété de performance et une faible estime d’eux. Dans la classe de Mme Vezeau, le but ultime est d’avoir du plaisir à apprendre. Marie-Claude Vezeau, comblée par cette profession, a choisi de poursuivre son apprentissage en finalisant une maîtrise en enseignement des arts permettant d’élaborer différentes approches à privilégier auprès des enfants autistes. D’autres beaux projets attendent donc l’enseignante de Terrebonne.

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