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04 décembre 2018

Relations tendues à la police de Mascouche

©Les relations sont tendues entre les policiers de Mascouche et le directeur du service de police, Mario Desmarais.

Les relations ne paraissent pas harmonieuses entre les policiers de Mascouche et leur directeur, Mario Desmarais. Si les policiers assurent que les négociations de la convention collective, échue depuis le 31 décembre 2016, ne sont pas en cause, la Ville semble penser le contraire.

Nous savons que les policiers et la Municipalité sont actuellement en processus de médiation et, selon ce que nous disent les policiers, ce processus suit normalement son cours.

La culture de Montréal

«Le problème, ce n’est pas la convention collective qu’on négocie présentement, c’est beaucoup plus profond que ça. C’est principalement la culture que le nouveau directeur (Mario Desmarais) et la haute direction veulent nous imposer qui pose difficulté, une culture de contrôle et de surveillance importée de Montréal», affirme-t-on du côté des policiers. À titre d’exemple, les policiers nous ont parlé de la formation. «En principe, les formations sont offertes selon l’ancienneté et on devrait en avoir deux chaque année. M. Desmarais a décidé qu’il choisissait qui est formé ou non.» À noter que les policiers souhaitent conserver leur anonymat, particulièrement depuis que le président de la Fraternité des policiers de Mascouche, Michel Mondoux, a reçu une suspension de quelques jours pour avoir critiqué la haute direction. Dans une missive du 20 juin, M. Mondoux écrivait : «Depuis le début du mois de juin 2018, plus de 30 % de vos effectifs (policiers) sont cités en discipline. Du jamais vu au service de police.» En effet, plusieurs avis disciplinaires ont été entérinés par le conseil de Mascouche, notamment plus d’une vingtaine lors d’une même séance du mois de juillet 2018 pour des refus à prendre part à un exercice de tir. «Nous sommes actuellement en grief, car nous contestons la validité de ces avis», précisent les policiers. Quant aux messages envoyés aux élus et à la direction de la Ville, les policiers reçoivent toujours la même réponse. «Ils nous répètent qu’ils ont une grande confiance en M. Desmarais. Nous, ce que nous souhaitons, c’est d’être écoutés.»

L’autre côté de la médaille

«Lorsque Mario Desmarais est entré en poste, nous a mentionné un policier, il nous a tous remis un insigne de la Ville pour que cela crée un sentiment d’appartenance. Nous devions toujours l’avoir avec nous au cas où nous rencontrions un autre policier du service. Mais quelque temps après, nous le lui avons tous remis. Je peux vous dire qu’il n’y a aucun sentiment d’appartenance qui se crée au Service de police de Mascouche.» Enfin, le 23 août, 51 policiers ont donné «un vote de non-confiance envers […] Mario Desmarais», comme le relate une lettre adressée au maire, aux conseillers et au directeur général de la Ville. Nous avons souhaité obtenir un entretien avec le directeur de la police pour connaître ses commentaires, ce qui n’a pas été rendu possible par la Municipalité, qui a préféré se limiter au commentaire suivant : «La Ville de Mascouche négocie actuellement avec la Fraternité des policiers de Mascouche afin de renouveler la convention collective. C’est un processus qui peut prendre du temps et qui n’est pas sans aléas. Malgré tout, nous espérons en arriver à une entente prochainement avec le syndicat. Nous souhaitons poursuivre les discussions à la table de négociation et non par le biais des médias. À cet effet, la direction générale, la direction du service de police et le service des ressources humaines bénéficient de l’entière confiance du conseil municipal de la Ville de Mascouche afin de conclure les négociations dans le meilleur intérêt de la municipalité», a réagi la Ville. Rappelons que Mario Desmarais est entré au Service de police de Mascouche d’abord à titre de directeur adjoint, puis qu’il est devenu directeur en remplacement de Francis Caron en mai 2017. À la haute direction, M. Desmarais est assisté de trois directeurs adjoints venant du Service de police de Montréal et d’un autre du Service de police de Laval.

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