Restaurateurs et tenanciers veulent de l’aide

RENCONTRE AVEC PIERRE FITZGIBBON

Inquiets pour les mois à venir alors qu’ils feront face à une diminution de revenus en raison la fermeture prochaine des terrasses pour l’hiver, des restaurateurs et tenanciers de bars de la région ont rencontré le ministre de l’Économie et député de Terrebonne, Pierre Fitzgibbon, pour échanger avec lui sur des pistes de solutions.

La rencontre de 45 minutes s’est déroulée le 31 août, en matinée, en compagnie de François Forget, de Robert Auger et de Maxime Laforest. Représentant respectivement les restaurants sans vente d’alcool, les restaurants offrant de la boisson et les bars, ils voulaient sensibiliser le ministre à la réalité de chaque type d’établissement. « Les prochains mois seront très importants et nous sommes conscients que ce n’est pas tout le monde qui va passer au travers, souligne d’emblée M. Forget, en entrevue quelques jours après la rencontre. Nous avons pu agrandir nos terrasses à Terrebonne cet été, et c’était très bien. Mais maintenant, on fait quoi? » Parmi leurs demandes communes, les trois commerçants réclament une certaine souplesse sur le plan de la distanciation physique. « Est-ce que ce serait possible de réduire la distance de 2 mètres à 1,5 ou à 1 mètre? » se demande M. Forget. « En perdant la terrasse, on perdra beaucoup de capacité. Et en même temps, le programme d’aide d’urgence pour le loyer commercial n’a pas été prolongé », ajoute M. Auger. La possibilité pour le gouvernement provincial de pallier la fin de ce programme fédéral a aussi fait partie de la discussion. « Il faudrait dire aux propriétaires d’immeubles commerciaux de laisser de l’air aux locataires », illustre Robert Auger. Les crédits d’impôt pour l’achat de matériel de protection, la possibilité de suspendre temporairement la perception de la TVQ ainsi que la main-d’œuvre précaire – surtout pour les employés de cuisine – ont fait partie des sujets abordés pendant la rencontre. M. Forget a aussi demandé d’étudier la possibilité de donner des moyens aux restaurateurs pour intervenir en matière de partage des pourboires et ainsi s’assurer que les employés de cuisine puissent aussi en toucher une part.

Heure de fermeture des bars

Pour sa part, Maxime Laforest a abordé des enjeux spécifiques aux bars. « En devant arrêter de servir de l’alcool à minuit et en fermant à 1 h, c’est très difficile pour les bars de survivre. On tue le marché complètement, alors que les établissements qui ont une cuisine ouverte jusqu’à 3 h peuvent continuer de servir de l’alcool », souligne-t-il. M. Laforest se demande aussi ce qu’il adviendra des partys de bureau de la période des Fêtes. « Ce serait catastrophique de les perdre parce que c’est souvent le coussin qui nous permet de passer à travers les mois de janvier et de février. » Le trio d’entrepreneurs a apprécié son échange avec M. FItzgibbon et a senti qu’il était réellement à l’écoute, lui qui prenait des notes tout au long de la rencontre.