Roger Gaudet à la défense des agriculteurs

Après la pause du temps des fêtes, le candidat du Bloc québécois dans Montcalm, Roger Gaudet, s’est adressé avec ferveur à la presse pour défendre un sujet qui lui tient à cœur : l’agriculture.

Karine Cousineau

Selon Roger Gaudet, la société est devenue très exigeante envers les agriculteurs, qui doivent produire des aliments de meilleure qualité et plus diversifiés, à de meilleurs prix, tout en prenant soin de l’environnement. "Ottawa soutient très mal l’agriculture québécoise, qui s’est développée sur un modèle différent de ce qu’on retrouve ailleurs au Canada. Tant chez les libéraux que chez les conservateurs, on s’efforce de plaire aux gros producteurs de l’Ouest canadien, et les intérêts de l’Ouest vont à l’encontre de ceux du Québec", affirme M. Gaudet.

Parmi les mesures fondamentales permettant de protéger l’agriculture québécoise, le Bloc protège avec vigueur le système de gestion de l’offre. Le 22 novembre, les députés bloquistes ont d’ailleurs réussi à faire adopter à l’unanimité une motion exigeant que le gouvernement fédéral défende clairement l’intégrité du système de gestion de l’offre lors des négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

"La gestion de l’offre est un système unique de mise en marché collective qui repose sur trois piliers essentiels : la limitation de la production, la réglementation des prix et de la protection du marché intérieur. Il permet aux producteurs de lait, d’œufs et de volailles d’obtenir un bon prix pour leurs produits, sans aucune subvention de l’État", explique M. Gaudet.

Selon le candidat, Ottawa défend mal la gestion de l’offre, comme en témoigne l’exemple des huiles de beurre. "En cédant au lobby industriel de l’Ontario, le gouvernement a décrété que les huiles de beurre n’étaient pas des produits laitiers, ce qui a permis d’ouvrir la frontière canadienne aux importations et d’attaquer le marché des producteurs laitiers du Québec."

Dans sa plateforme agricole, le Bloc réclame des réinvestissements en agriculture. Selon l’Union des producteurs agricoles (UPA), les revenus agricoles nets au Québec sont passés de 867 M$ à 397 M$ entre 2001 et 2002. Il s’agit d’une baisse de près de 55 % des revenus agricoles, les ramenant ainsi à un niveau inférieur à ce qu’ils étaient il y a 40 ans. "Il faut remettre à jour le Programme canadien de stabilisation des revenus agricoles afin que nos producteurs puissent vivre décemment", mentionne Roger Gaudet.

Sensible à la cause des jeunes, Roger Gaudet se préoccupe des difficultés vécues par la relève agricole. Le Bloc se propose donc d’augmenter le bénéfice de transférer une ferme plutôt que de la démanteler, en accroissant le montant admissible à la déduction pour gain en capital de 500 000 $ à 1 M$, et ce, pour les transactions à la suite desquelles il y aurait maintien de l’exploitation.