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15 février 2005

Simplement Isabelle

C’est entre deux spectacles au cœur de sa Gaspésie natale que la chanteuse aux cheveux de feu a pris le temps de jaser telle une amie de longue date au journal La Revue.

Karine Cousineau

Depuis quelque temps, «tous les trains, tous les bateaux, tous les avions ne m’emmèneront jamais assez loin», extrait de sa chanson «Jamais assez loin», a pris tout son sens. En l’espace d’une semaine, elle a fait Paris–Moncton en avion, Moncton–Québec en train, puis Sept-Îles–Matane en bateau. Essoufflant, non? «Pas vraiment», répond sereinement la rousse chanteuse. «Je vis tellement de belles choses, je suis tellement privilégiée! Ce matin, à bord du bateau, j’ai vu des paysages magnifiques, les glaces, des phoques, c’était magique», de confier cette amante de la nature.

Retour en force

Après une année sabbatique où la chanteuse a pu recharger ses piles, voilà qu’elle reprend de plus belle la vie de tournée. «C’est très énergisant de rencontrer le public et c’est tellement différent d’une région à l’autre. J’aime aller visiter mon public chez lui. Peut-être parce que je suis une fille de région…»

Comme elle est empreinte de douceur et de tendresse, on pourrait prendre Isabelle pour une nostalgique, pourtant seules ses chansons le sont. «La mélancolie, c’est l’art de choisir ses souvenirs, ce n’est pas de la tristesse. Je crois que quand, comme moi, on naît au bord de la mer, on est plus enclin à la mélancolie.»

«Je trouve de plus en plus difficile, avec le temps et l’âge, de m’éloigner de mes proches. Je m’ennuie de mes nièces et de mes neveux», raconte la jeune femme, qui a quitté le domicile familial à l’âge de 16 ans.

Une étoile filante

Alors qu’elle étudiait la littérature au Cégep de Limoilou, le destin la rattrape. Des amis l’inscrivent à son insu au Festival de la chanson de la Petite-Vallée, un concours qu’elle remporte.

Vient ensuite le Festival de la chanson de Granby qu’elle gagne devant Lynda Lemay et Jean Leloup en interprétant «Amsterdam» de Brel.

Isabelle n’est véritablement consacrée qu’après son interprétation de Marie-Jeanne dans l’opéra-rock «Starmania», puis par son passage dans la télésérie «Alys Robi».

Aujourd’hui couronnée de cinq Félix comme interprète féminine de l’année et de trois Victoires de la musique (prestigieux prix français), Isabelle demeure tout aussi accessible. «J’ai pris un an de repos parce que j’avais besoin de retrouver la vraie vie. Je vis toujours dans l’extraordinaire et dans l’exceptionnel, j’avais donc besoin de retourner à la source.»

Jamais assez loin

Pour la belle chanteuse, la vie est faite de cycles. La chanson «J’irai jusqu’au bout» représente bien ses états d’âme du moment. «Quand un amour aura fait de mon ventre un berceau, (…) alors seulement, je dirai que ma vie aura valu la peine d’être aimée», raconte cette chanson. Isabelle en serait-elle à cette étape?

Même si elle a atteint le zénith, Isabelle continue de rêver. «Il faut toujours continuer de désirer autre chose pour rester vivant», confie la belle rousse. Entre autres, telles ses idoles Hallyday, Piaf et Bécaud, Isabelle souhaiterait faire l’Olympia de Paris 40 soirs d’affilée. Un disque country en anglais et en français la tente également.

Preuve que les rêves peuvent porter loin, déjà toute petite, Isabelle affirmait à sa maman : «Un jour, je vais aller de l’autre côté de l’océan et chanter à l’Olympia.» À 31 ans, ce rêve d’enfant s’est réalisé à 20 reprises.

Surtout, la chanteuse, qui vit constamment dans ses valises, aimerait prendre le temps d’aimer. «C’est ma priorité en ce moment sur le plan personnel : passer du bon temps avec mon amoureux», de dire la jeune femme visiblement épanouie qui, entre ses nombreux déplacements, aménage une place de choix dans son agenda pour les petits plaisirs de la vie.

Entre-temps, Isabelle Boulay donnera son spectacle au Théâtre du Vieux-Terrebonne les 16, 17 et 18 février. Un moment où elle sera à nous.

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