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18 novembre 2014

Smikee et ses amis, de l’école aux librairies

©Freg et Makina, accompagnés à gauche de Sarah Dufresne-Landry, libraire jeunesse à la Librairie Lulu, à Mascouche, où La Revue a pu s’entretenir avec les auteurs. (Photo: Pénélope Clermont)

L’audace peut parfois mener au succès. Alors qu’il étudiait en graphisme au Cégep du Vieux-Montréal, Frédéric Goyette a contourné les règles d’un travail scolaire qu’il devait réaliser en développant un personnage de bande dessinée, celui-là même qui guide la série de bande dessinées (BD) «La Bande à Smikee», qu’il crée aujourd’hui avec sa sœur Katherine.

«La BD est plutôt boudée sur les bancs d’école. C’est comme une sous-culture qu’on considère trop "facile". C’était donc interdit dans un projet final que j’avais à faire. Comme j’aimais la BD, j’ai voulu défier le prof en quelque sorte», dévoile celui qui allait devenir Freg pour le bien de la série qui en est à son troisième tome aux Éditions Petit Homme. Or, l’illustrateur s’est fait prendre à son propre jeu puisque son professeur y a vu du potentiel et l’a obligé à développer son personnage, en avertissant bien les autres «petits comiques» de la classe qu’il n’y aurait pas deux passe-droits.

Cette histoire remontant à dix ans environ, en 2011, Freg cherchait des idées pour développer un projet. Il est tombé sur ses dessins de l’époque et s’est mis à publier sur une page Facebook qu’il avait fondé expressément pour cela des blagues de type BD avec trois cases. «Au début, j’obligeais les gens autour de moi à "aimer" la page. En une semaine, seulement 25 personnes y était abonné. C’est pénible !», se rappelle en riant le dessinateur. Puis, les "j’aime" se sont multipliés, si bien que six mois plus tard, la page comptait 6 000 abonnés.

Parallèlement à cela, le Mascouchois a commencé à développer des pages complètes avec ses personnages, qu’il présentait ensuite à sa sœur enseignante afin qu’elle corrige les fautes, et qu’elle voit si les histoires avaient du sens. «Moi, je trouvais ça drôle, mais je voulais savoir si c’était vraiment drôle !», explique avec le sourire Freg.

Petit à petit, à force de mettre son grain de sel dans les histoires, Katherine est devenue Makina, la co-auteure de «La Bande à Smikee». Alors que Freg signe toutes les planches à dessins et la moitié des scénarios, Makina pond le reste. Bien que chaque tome comporte une certaine ligne directrice, toutes les pages de la BD ont leur propre histoire.

Un succès convainquant

C’est en février 2013 que le premier tome de «La Bande à Smikee», «Morts et fiers de l’être» a vu jour. Il a été suivi en novembre 2013 par «Le retour du vampire» et «La cavale du chien zombie» en septembre dernier. La série obtient un beau succès, selon les auteurs. Le premier tome compte déjà une réimpression. Un mois après sa sortie, l’éditeur donnait son aval pour la préparation du deuxième et la série est en train de percer le marché français. Sans oublier que les jeunes font la file dans les salons du livre ou autres événements du genre pour obtenir une dédicace de Freg et de Makina, ce que le frère et la sœur offrent toujours avec le sourire.

Ceci illustre encore une fois le succès que le duo obtient. Récemment, il faisait partie d’une délégation québécoise, composée entre autres de Patrick Sénécal, de Christine Brouillette et de Marie Laberge, qui prenait part à un rendez-vous littéraire à Toronto.

Des antihéros au grand cœur

À travers ces activités de promotion, les deux créateurs n’oublient pas l’essence de leur travail et maintiennent le cap sur les tomes à venir. «Si on pouvait en sortir deux par année, ce serait bien. Ça reste quand même beaucoup, compte-tenu de nos emplois respectifs mais on y est arrivé jusqu’à maintenant», commente celle qui combine l’écriture pour Smikee à son travail d’enseignante.

S’adressant à un vaste lectorat, composé autant de filles que de garçons, assurent les principaux intéressés - les adultes apprécient aussi les blagues de deuxième degré, précisent-ils -, «La Bande à Smikee» réunit des personnages colorés qui sont tous des antihéros: un spectre terrifiant qui ne fait peur à personne, un vampire qui a horreur du sang, un globe oculaire aveugle et un monstre au cerveau protubérant mais complètement bête. Ayant tous un côté dysfonctionnel, chacun essaie tant bien que mal d’assumer son identité et fait preuve d’une loyauté indéfectible envers ses amis.

Plus d’information au www.facebook.com/bd.smikee.

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