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23 novembre 2018

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Solumation : Moderniser par l’automatisation

Un directeur d’usine a souvent une idée précise de ce qu’il souhaiterait transformer, mais il sait rarement comment faire. C’est à ce moment que Solumation, située à Terrebonne, entre en jeu. L’entreprise fondée en 2002 et qui se spécialise dans le développement et l’application de procédés industriels automatisés accompagne ses clients dans ce processus.

Guy L’Espérance a été ingénieur pendant 15 ans avant de faire le saut. Comme tout entrepreneur qui débute, il a connu son lot de difficultés, mais il est passé à travers en partie grâce au soutien et à « l’accompagnement pertinent » du Centre local de développement économique des Moulins (CLDEM), dit-il. Sa réputation individuelle ainsi que celle de deux collègues qui l’ont suivi dans l’aventure et qui sont encore là 16 ans plus tard ont également contribué à l’obtention de contrats.

Transformation de marché

Dans les 10 premières années de l’entreprise, qui compte aujourd’hui une quinzaine d’employés, ce sont surtout les directeurs d’usine qui faisaient appel aux services de Solumation pour maximiser leur efficacité grâce à des procédés automatisés. C’est encore vrai en 2018, mais de plus en plus, ce sont des équipementiers qui demandent l’expertise des spécialistes dans le domaine, pour de la sous-traitance, par exemple. « Nous n’avons pas les bras, mais nous avons la connaissance », note M. L’Espérance. Ce savoir-faire a permis la réalisation d’environ 750 projets au fil des ans, dont l’accompagnement de l’une des plus grosses usines alimentaires en Amérique du Nord, souligne le président. Autre exemple de transformation du marché, Solumation décroche maintenant des contrats dans le secteur public, comme celui obtenu de la Ville de Trois-Rivières, en 2017, pour des travaux de mise à niveau d’un système utilisé pour le traitement et la distribution d’eau potable. « Il y a cinq ans, 80 % de nos contrats étaient hors Québec. Dernièrement, nous avons développé un nouveau créneau en faisant affaire avec les municipalités », explique M. L’Espérance.

Évolution fulgurante

Pour le futur de son entreprise, Guy L’Espérance croit qu’il y aura forcément une augmentation de la demande pour deux raisons : la rapidité de l’évolution technologique ainsi que l’absence d’investissements pendant une trop longue période. « L’évolution de l’automatisation suit celle de l’informatique avec un retard de cinq ans. Avant, on pouvait investir et l’amortir sur 20 ans, car l’évolution était plus lente. Aujourd’hui, on doit regarder dans un horizon de 10 ans, voire encore plus court », compare l’ingénieur. De plus, parce que de très nombreuses entreprises n’ont pas entretenu leurs équipements adéquatement au fil des ans, elles risquent de devoir investir massivement toutes en même temps. « L’automatisation, c’est comme un véhicule : même s’il est neuf, il faut l’entretenir, mais les gens n’ont pas ce réflexe », constate M. L’Espérance, qui commence à revoir passer des projets réalisés il y a une vingtaine d’années. Pour pouvoir répondre à ces éventuels besoins, l’entrepreneur sait qu’il devra recruter du personnel, chose plutôt difficile dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement. Il aura donc le défi de trouver des employés motivés, prêts à avoir du plaisir en travaillant. « Peut-être qu’il y a des gens d’ici qui se rendent à Montréal tous les jours alors qu’ils pourraient travailler près de chez eux », conclut M. L’Espérance, encourageant ceux-ci à postuler.

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