Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Affaires

Retour

05 juillet 2005

St-Sac en lock-out

Pour une troisième fois dans leur histoire, les enseignants et enseignantes du Collège Saint-Sacrement sont tenus à l’écart des murs de leur école, alors que l’employeur leur a imposé un lock-out le 23 juin.

Karine Cousineau

Le mécontentement et la colère étaient palpables au sein du corps professoral. Le lock-out a été déclaré alors que toutes les activités du collège prenaient fin pour les vacances estivales, et pour faire chanter le personnel enseignant, l’employeur entend retenir leurs paies de vacances.

"Les enseignants et enseignantes reçoivent un salaire annuel réparti sur 26 semaines. L’employeur doit procéder au versement des payes d’été au 30 juin si les enseignants en ont fait la demande, chose qui a été faite. Les sommes sont dues puisque les enseignants ont rempli leurs tâches tout au long de l’année", a expliqué Caroline Senneville, secrétaire générale à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ). Le syndicat compte bien prendre tous les moyens pour que les paies de vacances soient versées.

"C’est odieux d’imposer cela à des familles, mais ça montre bien le peu de respect qu’a la direction à l’égard de son corps professoral", a mentionné Stéphane Dionne, président du syndicat. Les enseignants seront disponibles au cours de l’été pour trouver une entente. Notons que le négociateur patronal est à l’extérieur du pays jusqu’au 12 juillet. La direction menace de ne pas ouvrir en septembre s’il n’y a pas d’entente. "Il y a possibilité que la rentrée soit retardée, mais attention, le suicide, ce n’est pas pour demain matin", a déclaré le directeur de l’établissement, Yves Lemire.

Mésentente

La pomme de discorde tourne autour de la tâche des enseignants. La convention collective stipule que les enseignants doivent effectuer 17,5 heures au collège, un nombre d’heures que la direction veut augmenter à 20. Les enseignants tiennent à leur autonomie professionnelle. "C’est un collège qui fonctionne bien, les enseignants ont la réussite de leurs élèves à cœur, il n’y a pas d’école où les parents soient aussi satisfaits de l’enseignement qui est prodigué à leurs enfants, alors nous ne comprenons pas pourquoi la direction veut changer une formule gagnante", a déclaré M. Dionne.

Rappelons que la convention collective du personnel enseignant du Collège Saint-Sacrement est échue depuis près de trois ans, soit depuis le 31 août 2002. Depuis le mois de mars 2005, un conciliateur tentait de rapprocher les deux parties, mais l’employeur démontre un manque total d’écoute à l’avis des syndiqués.

La direction de ce collège a imposé un lock-out aux enseignants et enseignantes trois fois jusqu’à présent, soit en 1984, en 1999 et en 2005.

Le syndicat compte 65 membres et est affilié à la Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN).

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média