Terrebonne, une ville verte

Depuis sa fusion en 2001, la Ville de Terrebonne a plus que jamais mis l’environnement au cœur de ses préoccupations. Prenant toutes ses décisions en fonction du concept de développement durable, Terrebonne est devenue en très peu de temps un leader dans le domaine de la gestion des matières résiduelles.

Éric Ladouceur

La dernière année a été très chargée en ce qui concerne les différents dossiers environnementaux. Président de la Commission de la gestion et de l’entretien du territoire, de l’environnement et du patrimoine, Jean-Luc Labrecque est bien placé pour en parler.

«D’abord il y a eu l’adoption de la Politique environnementale en décembre 2004, qui décrivait les objectifs environnementaux que nous voulions atteindre à court et moyen terme. Aussitôt adoptée, nous avons ensuite commencé à travailler sur le Plan Vert, qui représente le plan d’action que la Ville veut se donner pour atteindre les objectifs de sa Politique environnementale», explique M. Labrecque.

Pratiquement terminé, le Plan Vert sera adopté en août prochain, mais déjà Terrebonne a commencé à appliquer certains des éléments qu’il contient. Parmi ceux-ci, la cueillette des sapins et des résidus verts (gazon, feuilles et branches), l’aménagement d’une déchetterie sur le site de BFI, l’implantation de plusieurs nouveaux bacs de recyclage de six verges près des habitations multiples et des bacs de 360 litres pour les résidences, ont permis à la Ville d’atteindre le chiffre impressionnant de 45 % des matières résiduelles recyclées. Quand on sait que certaines Villes (ou arrondissements) ne recyclent actuellement que 3 % de leurs déchets, on est à même de constater toute la volonté qui anime Terrebonne pour atteindre l’objectif de 60 % fixé par le gouvernement du Québec en 1998 avec comme date d’échéance 2008.

«Évidemment, tout ça ne serait pas possible sans la participation active de la population, qui répond très bien aux différentes initiatives que nous mettons sur pied. C’est aussi la population qui nous aidera à continuer d’améliorer notre façon de gérer les matières résiduelles», souligne M. Labrecque.

Pour ce faire, M. Labrecque et tous les intervenants concernés s’entendent sur l’importance de continuer de sensibiliser la population sur les avantages d’une bonne gestion des déchets. «Les gens embarquent avec nous quand ils sont bien informés. Avec Tricentris, le centre de tri avec lequel nous sommes associés, nous voulons développer d’autres initiatives qui favoriseront une meilleure gestion des déchets autant pour les citoyens que pour nous, les Villes, qui devons prêcher par l’exemple», ajoute-t-il.

Parmi les projets sur la table, M. Labrecque mentionne, entre autres, l’implantation d’un deuxième centre de tri Tricentris plus près de la région moulinoise (le centre actuel est situé à Lachute), ce qui permettrait d’économiser environ 100 000 $ par année en frais de transport. «De l’argent qu’on pourra réinvestir dans de nouveaux programmes environnementaux», précise M. Labrecque.

De plus, Terrebonne compte implanter un site permanent de récupération des résidus domestiques dangereux (RDD) et tente de plus en plus de sensibiliser les industries, commerces et institutions à l’importance du recyclage. «Ça fait partie des projets auxquels nous réfléchissons, tout comme le remplacement du parc de véhicules de la Ville par des automobiles et camions hybrides et plusieurs autres initiatives à moyen et long terme qui amélioreront la qualité de notre environnement», conclut M. Labrecque, pour qui l’environnement est un travail de tous les instants.