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12 mars 2020

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Transformer de « petites réussites » en grande victoire

Favoriser une grande participation sociale d'adolescents présentant une déficience intellectuelle moyenne à sévère : c'est avec cet objectif qu'une enseignante de l'école Armand-Corbeil et le CHSLD de la Côte Boisée organisent des activités intergénérationnelles entre élèves et résidents de l'établissement.

À l’occasion de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, qui se tiendra du 15 au 21 mars, La Revue a assisté à l'activité du 5 mars. Neuf élèves et pratiquement autant de résidents du CHSLD ont échangé et joué ensemble pendant un peu plus d'une heure dans la salle communautaire de l'établissement de soins de longue durée. Cette année, 11 élèves de l'école âgés de 13 à 15 ans sont inscrits au programme Compétences axées sur la participation sociale (CAPS-I). Ce programme « vise le développement de cinq compétences permettant aux élèves d’acquérir les connaissances et les habiletés nécessaires à une participation sociale accrue et à des comportements autodéterminés », comme expliqué par le ministère de l'Éducation.

Échange intergénérationnel

Accompagnés à travers ce programme par l'enseignante Karine Fortier, les jeunes s'impliquent dans un grand nombre de projets à l'école et en dehors de l'école. Le 5 mars, ils sont arrivés en autobus au CHSLD de la Côte Boisée, vers 9 h 30. Accueillis par la technicienne en loisirs Violaine Couturier, les élèves sont partis à la recherche de résidents intéressés à participer à une activité et les ont aidés à se rendre à la salle commune, au rez-de-chaussée. « Ils aiment sentir qu'ils peuvent aider. C'est bon pour leur estime, car chaque fois, ils vivent de petites réussites », explique l'enseignante. Les élèves et les résidents ont ensuite joué au jeu du parachute en faisant bondir des ballons sur un parachute de nylon multicolore. Puis, ils ont troqué le parachute pour les raquettes de tennis et se sont échangé les mêmes ballons. Les sourires affichés sur les visages de Gabriel, d'Alyson, des jumelles Léa et Zoé et  même des moins bavards traduisaient leur plaisir. « La vie est belle », comme le dit souvent Léa. On retrouvait les mêmes sourires accrochés au visage des résidents. « Certains vivent aussi avec des difficultés cognitives. Ils sont donc heureux et sentent qu'ils font du bien en voyant les enfants sourire », ajoute Mme Couturier.

Autres implications

Parmi les autres partenariats du genre, notons que les élèves se rendent parfois au Centre d'entraide de Mascouche, où ils donnent un coup de main aux bénévoles. À l'école, les jeunes du programme CAPS-I participent à divers projets comme celui du frigo généreux, initiative permettant aux élèves n'ayant pas de repas de se nourrir. Parfois, ils aident ailleurs dans l'école, comme en mettant dans des enveloppes les lettres destinées aux parents d'élèves. « On tente d'utiliser les forces de chacun selon le contexte. Les plus sociables interagissent avec les gens, alors que d'autres sont plus doués pour faire des gestes répétitifs », indique Karine Fortier. En classe, les apprentissages se font avec des exemples concrets. « On intègre des notions de mathématiques en faisant une recette, par exemple. Ça prend un but précis, car ces élèves ont une très bonne mémoire émotive », souligne Mme Fortier. Notons par ailleurs que l'école Armand-Corbeil offre aussi le programme Démarche éducative favorisant l’intégration sociale<@> (DÉFIS). Pour les élèves de 16 à 21 ans présentant une déficience intellectuelle de moyenne à sévère, ce programme vise à favoriser l'intégration à la vie communautaire et la préparation au marché du travail.

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