Transport en commun : Terrebonne demande l'aide de Québec

La Ville de Terrebonne affirme qu'il est urgent qu'une entente soit conclue entre le gouvernement du Québec et l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour que les villes n'aient pas à assumer les éventuels déficits d'exo, qui subit une baisse drastique de ses revenus en raison de la pandémie actuelle.

Une résolution proposant l'octroi d'une « aide financière d'urgence aux municipalités compensant entièrement la diminution des revenus et l'augmentation des dépenses en matière de transport collectif entraînées par la pandémie » a été adoptée lors de la séance du conseil municipal du 27 avril, qui se tenait à huit clos. En raison d'une « diminution majeure de l'achalandage » depuis la mi-mars, exo subit « des pertes de revenus tarifaires pouvant représenter jusqu'à 90 % des revenus mensuels projetés », écrit la Ville, dans le texte de la résolution adoptée. Qui plus est, le maire Marc-André Plante affirme qu'exo a enregistré un déficit d'exploitation de l'ordre de 10 M$ à 12 M$ uniquement entre le 13 mars et le 13 avril, et ce, malgré la réduction d'environ 50 % de son offre d'autobus, de 25 % de son offre de train de banlieue et de près de 80 % de son offre en transport adapté. Or, les villes, qui paient déjà environ 30 % de la facture reliée au transport collectif, ne veulent pas avoir à piger dans leurs réserves, parfois déjà très minces, pour éponger les pertes de revenus. Elles ne veulent pas non plus refiler la facture aux citoyens. « La Ville de Terrebonne doit composer avec un défi majeur afin de maintenir sa propre stabilité financière tout en respectant la capacité de payer des contribuables », peut-on lire dans la résolution.

Gel des contributions demandé

En plus de demander l'aide de Québec, Terrebonne demande aussi à l'ARTM le gel des contributions municipales pour 2021 en les maintenant au même niveau que 2020. Une telle mesure permettrait à Terrebonne d'économiser environ 750 000 $ et 1 M$, affirme le maire, en se fiant aux augmentations annuelles de ses contributions. M. Plante conclut en affirmant recevoir « des signaux positifs » des gouvernements fédéraux et provinciaux, qui sont bien au fait de la problématique relative au transport en commun, et a bon espoir qu'une solution sera trouvée.