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06 mars 2018

Un budget qui déçoit

©Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, aurait aimé une meilleure enveloppe budgétaire concernant les infrastructures, notamment pour la revitalisation du Manoir de Mascouche. (Photo : Ville de Mascouche - Sébastien Arbour)

Le budget fédéral 2018 du ministre Bill Morneau, intitulé Égalité + croissance : Une classe moyenne forte, est loin de satisfaire la classe politique locale.

Les députés de Montcalm et de Terrebonne, Luc Thériault et Michel Boudrias, déplorent l’absence de mesures concrètes destinées aux Québécois. «Il y a du saupoudrage à gauche et à droite, mais absolument rien qui réponde aux demandes du Québec et aux besoins des gens de chez nous», dit M. Thériault.

Les députés du groupe parlementaire québécois critiquent l’absence de bonification des transferts en santé, en plus de désapprouver l’inaction du côté de l’assurance-emploi et de la Davie. Sans oublier les producteurs agricoles, les producteurs forestiers de l’est du Québec et les travailleurs en aéronautique, qu’ils jugent laissés à eux-mêmes.

«Ce n’est pas par souci d’austérité que les besoins du Québec sont ignorés : le gouvernement prévoit un déficit de 18 G$. L’argent de nos impôts se dépense; il ne se dépense tout simplement pas chez nous», soutient M. Boudrias.

Attentes non comblées

L’insatisfaction est aussi présente du côté municipal, qui bénéficie d’une enveloppe similaire sur le plan des infrastructures. «Je suis déçu, admet le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay. On a plein de projets ambitieux, dont le Manoir, mais on est pris en otage avec l’entente fédérale et provinciale des infrastructures qui n’est pas encore signée. […] On est toujours à la remorque des autres provinces. C’est désolant.»

À l’instar de M. Tremblay, le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, se réjouit toutefois de la volonté du gouvernement fédéral de construire 14 000 nouvelles unités de logement locatif, mais il souhaite s’assurer qu’il existera des sommes suffisantes pour l’entretien et la rénovation des habitations à loyer modique.

Du côté des infrastructures, il reconnaît que le budget ne répond pas aux attentes. «D’ici 2020, nous chercherons à renouveler l’usine de filtration des eaux dans le secteur de la Pinière. Si nous n’obtenons pas de nouvel argent, ce sont les citoyens qui devront payer», cite-t-il en exemple.

Les médias ignorés

Le député de Longueuil-Pierre-Boucher, Pierre Nantel, a récemment publié une lettre sur La Presse+ concernant le manque d’appui du fédéral aux médias nationaux et locaux. Le budget prévoit 10 M$ par année pour les journaux locaux, soit 1 250 $ chacun, selon M. Nantel.

«Plus de 16 000 emplois ont été perdus dans le secteur des médias canadiens dans les 10 dernières années. Si 16 000 emplois devaient disparaître dans le secteur automobile ontarien, le premier ministre se ruerait sur place en hélicoptère. […] On ne s’étonne plus de l’indifférence de Mélanie Joly, de Bill Morneau et de Justin Trudeau aux consensus québécois, à notre indignation unanime face à l’entente Netflix et aux congés fiscaux pour les multinationales du Web, et encore moins à la mobilisation des milieux québécois de la culture et du journalisme», écrit le député.

Texte : Pénélope Clermont

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