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10 mai 2005

Un mal sournois

LA SCLÉROSE EN PLAQUES

La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central qui altère certaines fonctions de l’organisme. Cette maladie, dont on ne connaît pas encore les causes, est très sournoise. Ses symptômes varient d’une personne à l’autre et ne sont pas visibles.

Philippe Pilette

«Beaucoup de personnes atteintes de sclérose en plaques passent pour des paresseux. L’un des symptômes communs à plusieurs personnes est une extrême fatigue. Ça ne se voit pas», dit Sylvie Savoie, coordonnatrice de la section Lanaudière de la Société canadienne de la sclérose en plaques. «Ce fait contribue à isoler les personnes aux prises avec cette maladie, qui souffrent beaucoup du regard des autres et préfèrent ne pas parler de leur maladie», ajoute-t-elle.

Une maladie mystérieuse

Cette maladie neurologique est caractérisée par une atteinte inflammatoire du système nerveux central qui a comme conséquence la destruction progressive de l’enveloppe protectrice des nerfs du cerveau et de la moelle épinière. Cette gaine protectrice, la myéline, joue un rôle essentiel dans la conduction électrique de l’influx nerveux. La démyélinisation forme des plaques de sclérose disséminées dans le cerveau et la moelle épinière.

La sclérose en plaques atteint des personnes de 15 à 40 ans qui en subiront les effets toute leur vie. Au pays, c’est la maladie neurologique la plus répandue chez les jeunes adultes.

La maladie évolue sur une période plus ou moins longue et se manifeste soit par des poussées suivies de rémission soit par dégénérescence progressive. Ses symptômes, imprévisibles, varient d’une personne à l’autre. Certaines personnes souffrent de troubles visuels ou de difficultés d’élocution, d’autres subissent des pertes de mémoire, des tremblements, des pertes d’équilibre et parfois de la paralysie. Parfois invalidante, la sclérose en plaques entraîne chez certains patients (environ 25 %) des handicaps nécessitant l’usage de la canne ou du fauteuil roulant.

Espoir

Le diagnostic de la sclérose en plaques est encore délicat. Cependant, depuis l’arrivée de l’imagerie par résonance magnétique, on peut diagnostiquer la maladie avec plus de précision.

Bien que certains indices semblent indiquer qu’un dérèglement du système immunitaire intervient dans la maladie, ses causes ne sont pas encore connues et on ne sait pas non plus pourquoi elle frappe deux fois plus de femmes que d’hommes.

«Ce ne sont pas toutes les personnes qui sont atteintes par la forme extrême de la maladie. Beaucoup peuvent continuer une vie normale, avec des périodes d’arrêt», explique Mme Savoie.

On sait que le stress est l’un des facteurs qui contribue à provoquer des poussées de la maladie. «Il y a encore beaucoup de mystère qui entoure cette maladie, mais la science a fait de grands progrès. Voilà pourquoi il faut continuer à encourager la recherche», conclut Sylvie Savoie.

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