Un message de paix en mémoire de Francis Laforest

"Vous n’avez qu’un jour à passer sur la terre, faites en sorte de le passer en paix." C’est avec ce message de paix né sous la plume de Félicité de la Mennais qu’a été perpétuée, lundi dernier, la mémoire de Francis Laforest, mort tragiquement le 17 octobre 2000.

Éric Ladouceur

Cinq ans jour pour jour après son décès, le souvenir de Francis était encore bien présent parmi la soixantaine de parents et amis réunis en face du bar McTavish pour assister au dévoilement d’une plaque commémorative qui "servira à ne pas oublier que la violence et l’intimidation n’ont pas leur place dans notre société", comme le soulignait le maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille.

Frère et partenaire d’affaires de Francis dans l’aventure du bar McTavish, Maxime Laforest était visiblement ému de l’hommage rendu à son frère par la Ville de Terrebonne. "Francis m’avait déjà dit qu’un jour, son nom serait écrit quelque part après sa mort, et voilà que c’est fait. C’est encore très difficile pour notre famille, et c’est pourquoi il est important de continuer de livrer un message de paix et de respect qui restera pour les générations à venir", a-t-il mentionné, tout en assurant que sa famille et lui continueront de s’impliquer pour combattre la violence et l’intimidation faites par les organisations criminelles.

Plus discrète, Michèle Laforest, la mère de Francis, était émue aux larmes devant l'hommage rendu à son fils. "Je suis contente du geste de la Ville de Terrebonne. C’est encore très difficile de vivre avec la mort de Francis, même après cinq ans, mais on ne reculera pas devant l’ennemi (violence et intimidation)." Parlant des assassins de son fils qui courent toujours, Mme Laforest avait seulement une chose à leur dire : "La vie se chargera d’eux."

Parmi les gens présents lors de la cérémonie, un invité bien spécial tenait à être là pour rendre hommage à Francis Laforest. Mariano Vitulano n’avait plus que deux mois à vivre quand Francis est décédé en octobre 2000. En signant sa carte de don d’organes, Francis lui a redonné la vie en lui léguant son cœur et ses reins. "C’est la première fois que je rencontre la famille Laforest. J’avais peur de la réaction, mais ils (les Laforest) m’ont invité pour assister à la cérémonie. Je suis très ému d’être ici", a murmuré le sexagénaire, qui tanguait entre la joie d’être là, en vie, et la tristesse du décès de Francis.

Pour que les gens n’oublient pas, une plaque en bronze se dresse maintenant en face du bar McTavish… comme un gardien de la paix et du respect qui se dressera toujours contre l’intimidation et la violence sous toutes ses formes.