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Retour06 avril 2005
Un règne paradoxal selon le curé Raymond Gravel
Reconnu pour ses opinions tranchantes au sein de l’Église, le curé Raymond Gravel, de la paroisse Saint-Joachim-de-La Plaine, a bien voulu nous livrer ses pensées sur le décès du pape Jean-Paul II et sur son éventuel successeur.
Éric Ladouceur
Conséquent dans son discours, le curé Gravel a soulevé à nouveau le caractère "paradoxal" du règne de sa Sainteté. "Jean-Paul II était un homme bien. Je l’ai déjà rencontré, et c’était un grand homme, mais son règne aura été paradoxal. Autant il a beaucoup fait sur le plan politique et à l’échelle mondiale, autant il n’a rien fait sur le plan moral et doctrinal pour apporter un nouveau souffle à l’Église. Certains ont même dit qu’il avait fait reculer l’Église. Je crois que c’est le cas en ce qui concerne les femmes et les homosexuels", pense-t-il.
Pape italien
Concernant la succession de Jean-Paul II, il espère la venue d’un pape italien à la tête de l’Église catholique. "Les Italiens sont plus ouverts d’esprit. Je souhaite un pape un peu à l’image de Jean XXIII, qui, en cinq ans (1958-1963), a réalisé un grand remaniement qui a été très bénéfique à l’église", ajoute Raymond Gravel, qui ne veut pas prédire le vote des cardinaux.
Tout le monde en parle
Après avoir été invité à l’émission radiophonique de Paul Arcand et avoir publié un article dans "La Presse" le 3 avril, le curé Raymond Gravel sera l’invité de Guy A. Lepage à son émission "Tout le monde en parle" diffusée sur les ondes de Radio-Canada le 10 avril.
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