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24 janvier 2006

Un scrutin à saveur de victoire pour les conservateurs

Rencontrés au lendemain du scrutin fédéral, les candidats conservateurs dans les comtés de Montcalm et Terrebonne-Blainville, Michel Paulette et Daniel Lebel, ont confié être très heureux des résultats obtenus. Des résultats qui leur permettent d’envisager les prochaines élections avec beaucoup d’optimisme.

Éric Ladouceur

"Je suis évidemment déçu de ne pas avoir gagné, mais je suis très heureux d’avoir triplé le nombre de mes appuis dans le comté de Montcalm. J’ai commencé la campagne avec une équipe d’une vingtaine de personnes et à la fin, j’étais entouré de plus de 200 partisans. Qui sait ce qui aurait pu se passer si j’avais eu la même équipe dès le début", a confié Michel Paulette.

À l’inverse, son collègue du comté de Terrebonne-Blainville n’a jamais pensé battre sa rivale bloquiste et voyait plutôt cette élection comme une occasion de se positionner en vue du prochain scrutin. "Avec 6 % des votes en 2004, il était difficile d’espérer déloger Diane Bourgeois. Tout au plus, j’espérais obtenir de 15 à 20 % des voix et j’en ai obtenu effectivement 20 %. Nous avons réussi à jeter les bases d’une belle organisation conservatrice dans le comté de Terrebonne-Blainville, et cela augure très bien pour les prochaines élections", a avoué Daniel Lebel.

Marchandise à livrer

Les deux candidats conservateurs ont admis qu’il était maintenant temps, pour le Parti conservateur, de livrer la marchandise et se sont dits confiants que leur chef, Steven Harper, saura bien gérer un gouvernement minoritaire. "Tout au long de la campagne, M. Harper a démontré une grande ouverture, et cette attitude lui servira pour gérer de façon efficace un gouvernement minoritaire. Dans son discours, il a clairement signifié qu’il demeurera concentré sur les cinq priorités qu’il a défendues tout au long de la campagne et qu’il allait livrer la marchandise. La pression est maintenant sur nous (Parti conservateur), et si on veut espérer augmenter encore nos appuis, il faudra effectivement livrer la marchandise", ont indiqué les deux candidats, qui, déjà, ont confirmé leur candidature aux prochaines élections fédérales.

Dossiers régionaux

MM. Lebel et Paulette ont également promis qu’ils continueraient d’être très actifs dans leur comté respectif, d’une part afin de conserver le "momentum" de la dernière campagne, et d’autre part afin défendre les intérêts de leur comté, notamment dans le dossier du train de banlieue. "Même si nous avons terminé en deuxième place, comme candidats du parti au pouvoir nous avons plus de chances de faire avancer le projet de train de banlieue que les deux députés bloquistes élus. Chose sûre, comptez sur nous pour demeurer très actifs. En fait, c’est aujourd’hui (24 janvier) que le vrai travail commence", ont-ils soutenu.

Maintenant qu’ils sont appuyés chacun de leur côté par 20 % des électeurs, le gain obtenu n’est pas que politique pour les deux candidats conservateurs. En effet, selon les nouvelles règles de financement fédérales, ils disposent aujourd’hui d’un budget de près de 20 000 $ par année (équivalent de 1,75 $ par électeur), autant d’argent qui leur permettra d’envisager le prochain scrutin avec beaucoup moins de tracas financiers.

Ainsi, malgré leur défaite, Daniel Lebel et Michel Paulette estiment être sortis gagnants du dernier scrutin et envisagent maintenant l’avenir politique de leur parti au Québec avec beaucoup d’enthousiasme. "L’avenir est bleu conservateur", a même lancé M. Lebel, sous le regard approbateur de son collègue du comté de Montcalm.

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