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13 octobre 2017

Un train de marchandises déraille entre Laval et Terrebonne

©Puisque les wagons qui ont déraillé et qui ont glissé sur la berge de la rivière des Mille Îles étaient vides, aucune matière dangereuse n'a été déversée dans l'eau. (Photo : Jean-Marc Gilbert)

Sept wagons d'un train de marchandises de la compagnie Chemins de fer Québec-Gatineau ont déraillé, le 12 octobre, sur le pont ferroviaire reliant Laval et Terrebonne, près du pont Sophie-Masson.

 

Le train composé de 3 locomotives tirant 99 wagons effectuant la liaison entre Boisbriand et Trois-Rivières a déraillé vers 21 h, au moment où il s’apprêtait à traverser le pont ferroviaire en provenance de l’île Jésus vers Terrebonne.

Le convoi transportait essentiellement de la poudre de ciment, mais les sept wagons qui ont déraillé étaient tous vides, selon les registres du train, a affirmé Sylvain Gariépy, chef de division du Service de sécurité incendie de Laval. Quatre ont glissé pour se retrouver sur la berge de la rivière des Mille Îles, du côté de Laval. Seulement un ou deux d'entre eux touchaient à peine à l'eau.

«Aucune matière dangereuse n’a été déversée dans la rivière», assure Robert Ménard, coordonnateur d’Urgences Environnement pour la région de Montréal, Laval, Laurentides, Lanaudière.

«Il est important de dire à la population qu’il n’y a aucun danger pour les prises d’eau potable», a ajouté Sylvain Gariépy.

Ce dernier précise que deux wagons transportant du propane se trouvaient à l’avant du convoi. Au début de l’intervention, la priorité des autorités était donc de retirer et de sécuriser ces deux wagons, ce qui a été effectué.

Aucun blessé, aucune évacuation

Les autorités terrebonniennes et lavalloises ne rapportent aucun blessé, et aucune résidence n’a été évacuée pendant l'opération, qui a duré quelques jours. Le conducteur du train a été en mesure de sortir par ses propres moyens et a même assisté les services d’urgence à leur arrivée.

Du côté de Laval, une portion du boulevard des Mille-Îles a été fermée de longues heures, le temps de procéder au retrait des wagons à l'aide de machinerie lourde.

Enquête en cours

Le Service de police de la Ville de Laval, qui était responsable de l'enquête au départ, a déterminé que l'incident n'était pas d'origine criminelle. Le dossier a été transféré au ministère des Transports du Québec. Au moment de mettre sous presse, ce dernier ne nous avait toujours pas rendu notre appel pour savoir si la cause du déraillement était connue.

Des inspecteurs de Chemins de fer Québec-Gatineau se sont aussi rendus sur les lieux pour comprendre ce qui a pu se produire. «Il est encore trop tôt pour avoir une idée des causes du déraillement», affirme Caroline Healey, une représentante de la compagnie.

«La réparation du pont endommagé lors de l'incident pourrait prendre plusieurs jours. Les Chemins de fer Québec-Gatineau travaillent pour trouver une solution alternative pour servir ses clients durant les travaux», affirmait la compagnie par voie de communiqué, au lendemain du déraillement.

Nombreuses réactions

Plusieurs intervenants ont voulu réagir à la suite de l'incident. Michel Boudrias, député fédéral de Terrebonne et porte-parole en matière de sécurité publique au Bloc Québécois, s'est rendu sur place dès qu'il a entendu parler du déraillement. «Nous l'avons échappé belle. Nous sommes chanceux qu'il n'y ait pas eu de morts ou de blessés, ni de déversement dans la rivière», a-t-il d'abord mentionné.

À son avis, il faudra «tirer des leçons» de cet incident lorsqu'on en connaîtra les causes. «Si nos normes sont trop souples, cela peut entraîner certains risques. Il faut moderniser l'industrie du transport ferroviaire, qui est vitale sur le plan économique, pour le transport tant de marchandises que de personnes», affirme M. Boudrias, qui a certainement l'intention d'interpeller le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, à ce sujet, à la Chambre de communes.

Ce dernier a d'ailleurs réagi dans un communiqué de presse. «Même si cet incident a eu lieu sur une voie provinciale, ma priorité reste la sécurité ferroviaire et la sécurité de toute la population canadienne.Si une inspection montre que la réglementation n'a pas été suivie, mon ministère fera part de ses constatations au MTQ afin que les mesures nécessaires soient prises et que la réglementation en matière de sécurité ferroviaire soit respectée», a-t-il noté.

Le maire de Terrebonne, Stéphane Berthe, était pour le moins «inquiet» lorsqu'il s'est rendu sur le site de l'incident. Il salue le travail conjoint des services d'urgence de Terrebonne et de Laval. Il souhaite toutefois attendre le rapport et les recommandations avant de tirer des conclusions ou de commenter davantage, rappelant que le transport ferroviaire est de compétence fédérale.

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