Une étoile montante… vers le firmament de la danse

Depuis l’âge de trois ans, Maude Sabourin, de Terrebonne, chausse ses chaussons de ballet pour s’astreindre aux pointes et aux barres asymétriques. Elle rêve d’atteindre les plus hauts sommets de la danse, une route qui semble être sa destinée.

Karine Cousineau

Âgée de 17 ans, Maude est diplômée du programme d’études secondaires de l’École nationale de ballet contemporain de Montréal. Elle est également membre de la troupe Jeune Ballet du Québec depuis deux ans et a dansé dans les productions de "Casse-Noisette" des Grands Ballets Canadiens de Montréal en 2002 et 2003.

La danseuse étoile est l’une des cinq jeunes artistes à avoir reçu une bourse de 10 000 $ de la Fondation Hnatyshyn pour poursuivre ses études en septembre.

Cette bourse lui permettra d’entreprendre cet automne le programme collégial de ballet offert conjointement par l’École nationale de ballet contemporain et le Cégep du Vieux-Montréal.

Selon le jury de la Fondation, Maude est une danseuse talentueuse, prometteuse et très versatile qui possède une excellente technique, un port de bras magnifique et un jeu de pieds remarquable. Ses interprétations sont avant-gardistes, contemporaines et audacieuses. Elle possède déjà un grand charisme et une excellente présence sur scène.

"Je suis très fière de cette bourse, ça me fait réaliser que mon but est atteignable, ça me motive et m’encourage encore plus", déclare Maude.

À l’âge de 13 ans, Maude est remarquée lors d’un concours de danse. On lui propose alors de participer au stage d’été de l’École supérieure de danse du Québec, où elle est admise en septembre 2000. Puis en 2003, au début de sa quatrième secondaire, on a devancé sa diplomation de deux ans afin qu’elle puisse faire partie du Jeune Ballet du Québec, réservé aux danseurs de niveau collégial.

C’est l’École nationale de ballet contemporain de Montréal qui a soumis sa candidature pour la bourse de la Fondation Hnatyshyn.

Maude aspire à entrer dans une grande compagnie européenne de danse et à devenir une danseuse étoile. Pour ce faire, elle s’exerce cinq heures par jour, cinq jours par semaine au ballet classique ainsi qu’au ballet contemporain. Au moment de notre rencontre, Maude était en vacances depuis trois semaines et déjà la danse lui manquait. "J’ai hâte de recommencer parce qu’en ce moment, il me manque une partie de moi; l’envie de danser me démange", raconte la jeune danseuse.

La danse est une discipline exigeante qui demande beaucoup d’exercices et de la rigueur. "Je me nourris bien et je fais attention à moi. Parfois ça devient difficile, je suis épuisée, mais je continue dans le but de monter sur scène. C’est la plus belle récompense de voir les gens apprécier notre art et d’être applaudie, j’adore ça", explique Maude.

"La danse, c’est mon élément, ce n’est donc pas un sacrifice pour moi; au contraire, j’ai de la peine pour mes amis qui doivent rester assis en classe alors que moi, je danse", ajoute la ballerine.

Déjà, avec la troupe Jeune Ballet du Québec, les ballerines tentent de se faire remarquer par les grandes compagnies de danse. Maude a d’ailleurs dansé en France et à Miami l’année dernière et doit se rendre à Rome et en Bulgarie cette année. "C’est le meilleur des deux mondes, voyager et danser", note Maude en attendant de voir sur les ailes de quelle compagnie elle dansera jusqu’aux étoiles…