Politique
Retour01 février 1999
Une page d'histoire qui part en fumée
Philippe Pilette
La maison avait été construite en 1760 par un riche propriétaire et négociant, Jacques Perra. Au départ, elle n'avait pas la même allure que celle qu'on lui connaissait jusqu'à jeudi dernier. Au cours des ans, plusieurs modifications avaient été apportées à la construction originale. De style français, l'habitation comporte des éléments appartenant au type québécois tels la dimension de son carré, la surélévation du rez-de-chaussée et ses cheminées "en chicane".
La maison a connu de nombreux propriétaires, tous des notables de Terrebonne. Elle fut achetée par Donat Bélisle en 1916 et est demeurée la propriété de cette famille jusqu'en 1989. En 1952, un des fils de Donat, Wilfrid, rachète la succession et tient une boutique de forge dans un bâtiment attenant.
Des réparations très dispendieuses
Même s'il connaissait parfaitement le mauvais état dans lequel se trouvait sa maison, Wilfrid Bélisle n'a jamais pu entreprendre les restaurations nécessaires en raison des coûts trop onéreux auxquels étaient estimés ces travaux pour pouvoir respecter les exigences du ministère des Affaires culturelles. La réparation de la toiture seule aurait coûté environ 250,000$.
Nombreux sont ceux qui attendaient depuis longtemps qu'on procède à sa restauration.
Le maire Jean-Marc Robitaille a pour sa part confirmé qu'un projet intégré comprenant le théâtre du Vieux-Terrebonne, l'édifice de la Banque Nationale et la maison Bélisle avait récemment commencé à être étudié à l'hôtel de ville. Aucune discussion n'avait cependant été entamée avec les propriétaires actuels, lesquels avaient par ailleurs été approchés par des particuliers intéressés à ouvrir un commerce dans la maison de la rue Saint-François-Xavier.
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