Une pluie de coups et de sueur

UN PREMIER COMBAT DE HUIT ROUNDS

Joël Tripp

L’Américain n’a jamais abandonné. Il s’est même permis d’ébranler notre vedette locale en milieu de combat avec un coup de poing désespéré à la nuque. Stéphane a accusé le coup sans que rien n’y paraisse, mais il m’a confié qu’il a mis plus d’un round à reprendre ses sens.

Le bonheur a été de courte durée pour Brantley, car, à la septième reprise, Desormiers l’a envoyé violemment dans les câbles à l’aide d’une combinaison. L’étasunien s’est retrouvé au plancher, et rien ne portait à croire qu’il aurait les jambes pour se relever. "Si je l’avais achevé à ce moment-là, j’aurais été satisfait de ma performance à 100 %. Mon entraîneur m’a dit d’y aller intelligemment, et j’ai mal dosé mes charges, ce qui lui a permis de reprendre ses esprits et de terminer le dernier round sur ses deux jambes. Avec l’expérience, je vais apprendre à mieux gérer mes forces et mes fins de combat. Je lui ai lancé des coups de puissance et je peux vous dire que près de 90 % des boxeurs de ma catégorie auraient croulé sous le poids de mes charges. C’était mon premier huit rounds et je remercie mon adversaire de m’avoir donné une telle opposition", nous a confié Stéphane pour commenter sa fin de combat.

Dans le clan de Desormiers, on est présentement en négociation pour l’obtention d’un combat, le 14 avril, qui mettrait à l’enjeu la ceinture tant convoitée de champion canadien. "Si je n’obtiens pas ma chance pour le titre au mois d’avril, j’accepterai n’importe quel adversaire qui me fera progresser, mais je ne suis qu’à un ou deux combats d’avoir enfin cette ceinture autour de la taille. En attendant, je vais maintenir une forme exemplaire et donner les bouchées doubles au niveau du cardio, car un combat de championnat de 10 rounds, c’est long!" a-t-il affirmé à la veille de prendre une semaine de congé bien méritée.

"Desormiers, champion canadien!" Juste à l’écrire, j’ai des frissons…