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07 janvier 2020

Une semaine dans les soubassements

©Maryam Izadifard est revenue dans les soubassements du Moulin neuf de l’Île-des-Moulins deux mois après y avoir séjourné, seule, pendant une semaine. (Photo : Gilles Fontaine)

Pendant sept jours, l’artiste multidisciplinaire d’origine iranienne Maryam Izadifard a vécu seule dans les soubassements du Moulin neuf de l’Île-des-Moulins. Elle a été laissée à elle-même, en immersion complète dans la créativité.

Une semaine sans rencontrer personne, à part quelques petits animaux entrant dans les soubassements pour la nuit. Mais ce qui l’intéressait avant tout, ce sont les lieux.

«Alors que j’étais venue sur l’Île-des-Moulins en visite, j’ai vu la grille près du barrage et j’ai demandé à aller visiter les lieux. Lorsque je suis entrée, les soubassements m’ont ramené des souvenirs d’enfance, de l’époque de la guerre Iran-Irak. Un jour, nous avons dû descendre dans un abri, c’était à la maison de mon arrière-grand-père. C’était sombre et très humide. Tout comme dans les soubassements», raconte-t-elle. «Je me suis demandé comment des lieux complètement différents peuvent être liés par un même souvenir. Je trouvais la réflexion très intéressante», ajoute-t-elle.

Arrivée d’Iran il y a huit ans, l’artiste œuvre d’ailleurs sur le thème La mémoire et l’espace au programme de maîtrise de l’UQAM en arts.

Une exposition à venir

Pendant son séjour, elle s’est imprégnée de l’ambiance des soubassements avec l’objectif de produire des œuvres (peintures, dessins et écrits) et de les exposer. «Au printemps 2020, je devrais exposer mes œuvres à la Maison Bélisle. Je serai aussi dans la Forge, à côté de la Maison, et je serai en production directe. À la fin de l’exposition, les soubassements seront ouverts au public pour qu’ils voient l’installation où j’ai habité pendant une semaine.»

Une lettre à la poste

Chaque jour, Maryam écrivait ses impressions et ses émotions, mais elle s’écrivait aussi une lettre au quotidien, une lettre à elle-même qu’elle faisait poster à son domicile de Montréal. Ça lui permettait de poursuivre l’aventure créatrice. «J’avais l’impression de parler à une autre personne et de ne pas me sentir trop seule.»

Par l’exposition de ses œuvres, l’artiste souhaite, en partie, faire vivre aux gens l’intensité des émotions vécues lors cette semaine d’isolement. «Je trouve important de partager avec les gens ce que j’ai vécu. Je sais que Terrebonne est accueillante à la culture.»

Bien qu’elle ait hâte de dévoiler ses œuvres, elle a surtout hâte de rencontrer les gens pour leur parler de son aventure.

Pour ce projet, Maryam a travaillé en collaboration avec l’artiste originaire de Terrebonne Marc Lincourt, l’un des premiers artistes qu’elle a rencontrés à Montréal.

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