Une vie en musique

«Tout ce que je fais revient à la musique. La musique, je veux en vivre le plus longtemps possible», souffle Jean-François Demers. Aujourd’hui âgé de 37 ans, habité et guidé par la musique depuis 25 ans, le musicien se révèle toujours aussi passionné par son art. Une passion qui perdure et ne s’essouffle aucunement.

Valérie Maynard

Jean-François Demers, résident de Terrebonne depuis sa naissance, avait 12 ans quand il a tenu une guitare pour la première fois. Depuis, la musique fait partie de sa vie, simplement et totalement. «Quand j’avais 12 ans, j’écoutais les albums des Beatles de mes sœurs. Leur musique m’a allumé. Je voulais être Paul McCartney», se rappelle-t-il. Il n’en fallait pas plus pour que Jean-François délaisse sa guitare pour devenir bassiste. Ce qu’il est toujours aujourd’hui.

Musicien résolument influencé par la musique progressiste anglaise (Genesis, Yes), Jean-François joue par oreille. «Je ne sais pas lire les notes sur une portée. Je n’ai jamais pris de cours de musique», confie le musicien autodidacte. Non pas qu’il n’ait jamais tenté d’en suivre. «Au Cégep, je me suis inscrit en musique. Mais j’ai abandonné après deux semaines. Ça faisait trop longtemps que je jouais de la musique à ma manière», rajoute-t-il.

Lucide et réaliste, malgré sa passion pour la musique, Jean-François a poursuivi des études collégiales en arts plastiques et décroché son baccalauréat en enseignement de l’histoire. «J’ai toujours vécu de la musique et je veux en vivre le plus longtemps possible. Mais si ça ne fonctionne plus un jour, j’aurai autre chose», raisonne-t-il.

Depuis les années 1980, Jean-François Demers roule sa bosse, principalement dans les bars du Québec. Il est un des membres fondateurs du défunt groupe Ex-Libris, groupe lauréat du concours l’Empire des futures stars en 1994. «On a même fait un album l’année suivante et une tournée au Québec. On a fait trois vidéos et on a eu trois extraits radio. On a fait ce qu’on pouvait», mentionne-t-il. Puis, la popularité du groupe s’en allant décroissant, la formation s’est officiellement dissoute en 1997.

Depuis, à titre de bassiste et choriste, Jean-François a accompagné la chanteuse Nancy Dumais et travaille présentement en compagnie d’Hugo Lapointe. «Je suis son bassiste, choriste et chef d’orchestre», indique-t-il. Cet été, il sera de la tournée de Lapointe et avec lui, il sillonnera les routes du Québec et d’une partie de l’Ontario.

Il y a aussi sa copine, Catherine Thériault, une chanteuse avec qui il a un projet : le Catherine Ann Band. Ensemble, ils composent des chansons et espèrent enregistrer un album prochainement. «On est présentement à la recherche d’un contrat de disque», annonce-t-il. Parallèlement, un projet solo mijote aussi dans sa tête. «Je suis à l’étape de l’élaboration. J’espère donner forme à mon projet dans quelques années», laisse-t-il tomber.

Le 22 mai dernier, Jean-François s’est fait plaisir avec son comparse de toujours, Claude Pineault (qui écrit notamment des chansons pour Éric Lapointe, Garou, Boom Desjardins et qui est chef d'orchestre, claviériste et choriste avec Boom), Matt Laurent (qui fait partie de la distribution itinérante de «Notre-Dame de Paris» et qui a plusieurs albums solo à son actif) et Dan Volj (qui a un album à son actif et qui, entre autres, accompagne Hugo Lapointe, a travaillé avec Marie-Chantal Toupin, The Box, Alain François Lamontagne, Papillon, Mario Peluso).

Dans un spectacle simplement intitulé «Hommage aux Beatles», ils ont ravivé la flamme en faisant revivre, le temps d’une soirée, la musique des Beatles. Cette même musique qui a tracé la voie d’un petit garçon devenu, 25 ans plus tard, un musicien accompli, résolument déterminé à vivre sa passion de la musique jusqu’au bout et de toutes les façons : sur scène, avec d’autres musiciens et avec le public.