Vincent Laroche, un hockeyeur bien dans sa tête et dans sa peau

Gilles Bordonado

Au cours des deux derniers hivers, Vincent a accepté de troquer la stabilité du foyer familial et de la Ligue junior A du Québec pour un séjour avec les Ramblers d'Amherst de la Ligue Junior A des Maritimes. Et vive la vie de pension !

Ce faisant, Vincent a eu non seulement l'opportunité d'apprendre l'anglais, mais aussi de jouer dans les buts lors de 35 des 48 parties des Ramblers et de participer à une vingtaine de joutes avec Halifax pendant l'absence d'un des deux gardiens réguliers des Mooseheads, soit Alexis Volkov, gardien de l'équipe nationale junior de Russie, et Pascal Leclair, le meilleur gardien de 16 ans de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

"J'ai vu de l'action à sept ou huit reprises. Ce fut des expériences fabuleuses, en particulier ma première victoire contre les Voltigeurs de Drummondville. Jouer à Halifax devant des milliers de spectateurs fut vraiment une sensation extraordinaire", de confier Vincent, qui a suivi les Mooseheads pendant toutes les séries éliminatoires la saison dernière.

Son rôle, il le connaît bien. Bon ami du Russe Volkov et du jeune Leclair, Vincent les aide, à sa manière, dans leur cheminement. Pour lui, vivre dans les Maritimes et pratiquer son sport favori, c'est une expérience personnelle unique très agréable.

Avec les Ramblers, Vincent reçoit de 45 à 50 tirs par partie. L'équipe est très jeune et, de la rondelle, il en a vu en quantité industrielle l'hiver dernier. Il s'attend d'ailleurs à une saison du genre en 1999-2000. Il sera prêt, puisqu'il s'entraîne tous les jours cet été.

Cet hiver, il entend participer, à sa mesure, aux succès des Mooseheads alors que Halifax participera à la Coupe Memorial en l'an 2000, comme ville hôtesse de la célèbre finale du hockey junior canadien. Vincent se tiendra prêt au cas où des blessures séviraient. De plus, il travaillera à la progression des gardiens de l'organisation.

Après, il ne sait pas trop ce que l'avenir lui réserve. Qui sait, peut-être aura-t-il la chance de percer dans une des nombreuses ligues professionnelles de hockey d'Amérique du Nord ou d'Europe ? S'il en est autrement, tant pis, il sera aussi bien dans sa peau. Personnellement, il souhaite obtenir dès l'an prochain une bourse pour poursuivre des études en marketing dans une université canadienne, dans les Maritimes ou ailleurs au Canada. Ainsi si le hockey de haut niveau ne veut plus de lui, il se tournera vers les études se disant qu'il a, un temps, profité de bien grands moments sportifs...