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02 avril 2019

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Vingt ans plus tard

Vingt ans dans le monde musical, c’est un exploit en soi. C’est cette étape importante de sa carrière que Catherine Durand souhaitait souligner avec Vingt, un album à travers lequel elle revisite ses compositions passées.

«Un disque fixe les chansons dans une certaine période de notre parcours, selon les couleurs du moment. En vieillissant, on prend de la maturité, on apprend ou on change d’idée, et en réécoutant mes albums, j’ai vu qu’ils avaient vieilli sur le plan de la facture musicale», explique la musicienne qui avait envie de redonner une vie nouvelle à certains titres. La démarche lui a par le fait même donné un certain souffle. «Il y a des chansons que je ne faisais plus parce que j’en étais lasse ou qu’elles ne correspondaient plus à l’endroit où j’étais rendue, reconnaît-elle. Revenir en arrière, à la base, en me concentrant sur les mélodies, ma voix, les textes, c’est plus proche de ce que je suis maintenant. Je voulais quelque chose d’épuré, de planant et de plus simple.» Si le résultat est heureux, l’exercice n’aura pas toujours été simple pour l’auteure-compositrice-interprète. «La lune est au ciel, qui est le premier extrait que j’ai sorti en 1998, ne jouait plus depuis belle lurette, mais je ne pouvais pas ne pas la faire. J’avoue qu’elle m’a donné du fil à retordre. J’avais envie qu’elle soit adéquate et satisfaisante. Je reprends plaisir à la faire», se réjouit celle qui s’est aussi particulièrement amusée avec Le temps presse. «Elle est up-tempo sur Cœurs migratoires (2008) et elle est complètement métamorphosée sur Vingt. Je me suis amusée à la déconstruire et à la rendre très ambiante, dévoile la principale intéressée. C’est une façon de faire qui a entraîné la résurrection de certaines chansons. Le processus a été super créatif.»

Du studio à la scène

Sorti en 2018, l’album prend maintenant forme sur scène, dont au Moulinet, sur l’Île-des-Moulins, le 27 avril. «Le spectacle est vraiment le "fun"! Je forme un duo avec André Lavergne. Il y a beaucoup de guitare, ukulélé, guitare électrique et un piano aussi», introduit-elle. En plus de chanter, Catherine Durand se raconte. «Je raconte des anecdotes de tournées, de studio. J’avais envie de raconter ces 20 ans, comment tout ça s’est passé. Comment en pleine crise du verglas, mon train ne s’est pas rendu à Toronto pour que j’aille signer mon contrat de disque», relate-t-elle en riant. Des choses, il s’en est passé au cours des deux dernières décennies pour l’artiste qui ne voyait la musique que comme un passe-temps au départ. «J’ai l’impression de n’avoir rien accompli, mais quand je regarde en arrière, je constate [tout ce que j’ai réalisé]», évoque celle qui a depuis mis dans ses bagages six albums, cinq nominations à l’ADISQ et deux nominations aux Canadian Folk Music Awards, en plus de l’obtention du Prix Auteur-compositeur francophone de l'année aux Canadian Folk Music Awards en 2009, et on en passe.

Vieillir en tant qu’artiste

Ça vaut la peine de laisser un artiste vieillir. Il y a de belles choses à écrire, à puiser en soi quand on est plus mature.
Pour la suite, elle se croise les doigts pour que cela continue. «Un artiste qui prend de la maturité, je trouve ça beau. À 45, 55 ou 65 ans, tu n’as pas les mêmes choses à raconter. Ça vaut la peine de laisser un artiste vieillir. Il y a de belles choses à écrire, à puiser en soi quand on est plus mature. Je souhaite pouvoir le faire et j’espère que le public sera encore là», conclut-elle avec sérénité.

***

Pour assister au spectacle de Catherine Durand, Vingt, au Moulinet le samedi 27 avril à 20 h, procurez-vous des billets au www.theatreduvieuxterrebonne.com ou au 450 492-4777.

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