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30 avril 2019

William Dyson Moore (1908-2002) – 1re partie

Il est plutôt rare que je vous présente un personnage historique que j’ai personnellement côtoyé, mais c’est le cas cette semaine. J’ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec ce grand visionnaire, écologiste avant l’heure, lui dans un français plus que cassé, moi dans un anglais hésitant! 

 

Fils d’immigrants britanniques

Son père, John Moore, arrive d’Angleterre en 1900, seul et orphelin. Devenu coiffeur, il fonde rapidement son commerce dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce (NDG) et excelle dans son domaine. Sa mère, Lois Ellen Dyson, débarque à Montréal en 1906. Peu après, le couple se marie et William naît le 12 juillet 1908, à Montréal. Trois autres fils s’ajoutent à la famille : Kenneth, Ivan et Eric. La famille habite une grande maison de NDG possédant un très vaste jardin de légumes et de fleurs sur le côté et à l’arrière de la propriété. William y garde même des poulets. Il quitte l’école en 8e année afin de se joindre au commerce familial.

Sports, voyages, famille

Dans sa jeunesse, il entraîne son frère cadet de 7 ans, Eric, dans plusieurs activités sportives, dont la voile sur le lac Saint-Louis. Dès le début de la vingtaine, il possède une automobile avec laquelle il explore l’Amérique. De Chicago à la Nouvelle-Angleterre, en passant par… Mascouche, il voyage; les voyages forment la jeunesse, dit-on! C’est justement lors d’un voyage en Nouvelle-Angleterre que le cours de sa vie va être influencé. Il est alors émerveillé non seulement par la beauté des paysages, mais aussi par la qualité de l’aménagement paysager et par la fierté que les communautés en retirent. En comparant avec la pauvreté globale (économique et culturelle) du Québec de l’époque, il comprend que sa mission sur cette terre est de créer la beauté! D’ailleurs, il fait la connaissance de Dora Casement, une fille originaire du Yorkshire (Angleterre) arrivée au Canada en 1925 et travaillant comme dessinatrice au Canadien Pacifique. La rencontre se solde par un mariage en 1935. Le voyage de noces a lieu à Cuba à une époque à laquelle très peu de Québécois voyagent dans ces contrées exotiques des Antilles. Le jeune couple vit d’abord dans l’annexe de la maison des parents Moore. C’est là que naît leur première fille, Johanna Beverly, en 1936. La famille déménage par la suite sur la rue voisine (West Hill), où naissent Beth (1940) et Dorothy (1941) et où la famille vit jusqu’en 1959. Le clan Moore poursuit ses voyages, notamment sur la côte est des États-Unis où William parfait ses connaissances sur l’aménagement paysager, les lieux de villégiature et le nouveau concept de cité-jardin.

Moorecrest

William est venu à Mascouche en train pour la première fois vers 1920. Outre le village, c’était une campagne agricole qu’il trouvait bien isolée, sans électricité! À cette époque, plusieurs familles anglophones du sud-ouest de Montréal possèdent un terrain ou un chalet à Terrebonne-Heights; c’est peut-être par l’une d’elles qu’il apprend qu’une petite ferme abandonnée est à vendre près du domaine de madame Colville. Inspiré par tous ses voyages en Europe et aux États-Unis, il achète, le 16 mai 1944, un lopin de terre des mains de Nelson Robinson pour 2 800 $. Il ne cherche pas un retour à la terre, mais il s’associe à son frère Eric pour entreprendre la création d’un quartier de villégiature inspiré du concept de cité-jardin. Aidés de leur autre frère Kenneth, comptable, William et Eric se lancent dans la construction de chalets à l’été 1945. L’année suivante, ils produisent un plan de lotissement de la terre qui donne officiellement naissance au quartier Moorecrest. Le quartier se distingue nettement du reste de la région, puisque William, communément appelé «Dyson», ne vend les terrains ou maisons qu’à ceux qui acceptent d’appliquer les règles «sévères» (pour l’époque) qu’il impose : les maisons en bois s’inspirent du courant «log cabin», les édifices doivent s’intégrer à l’environnement en place, la gestion de l’eau et l’épuration des eaux, la coupe des arbres, la collecte des ordures, bref, tout est planifié! ______________________ Source : Fonds de recherche de l’auteur.

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