Émérik Caron pose un regard artistique sur le Vieux-Terrebonne

Émérik Caron devant ses œuvres dans la ruelle du Ballon-Chasseur. (Photo Médialo - Julien Tilmant)
Émérik Caron devant ses œuvres dans la ruelle du Ballon-Chasseur. (Photo Médialo – Julien Tilmant)

L’artiste terrebonnien Émérik Caron amoureux du Vieux-Terrebonne a décidé de transformer, tout l’été, une ruelle du quartier en galerie à ciel ouvert avec son exposition photo-peinture Dans le Bas de la Côte

Depuis le début du mois de juin, les passants de la ruelle du Ballon-Chasseur découvrent dix œuvres signées Émérik Caron. Intitulée Dans le Bas de la Côte, cette exposition mêle avec douceur photographie et peinture, rendant hommage au patrimoine architectural du quartier si cher au cœur de l’artiste.

S’inspire du quotidien

Résident du secteur, Émérik Caron entretient un lien intime avec cet environnement si particulier. « J’ai toujours voulu m’appliquer dans mon quartier, confie-t-il. J’habite ici depuis 17 ans, j’ai grandi tout près et mes parents sont originaires d’ici. » Depuis 2013, il y tient aussi un commerce, la Boutique de vélo La Cribs, sur la rue Chapleau. Rien de tel pour vivre pleinement dans Terrebonne.

Cette proximité nourrit d’ailleurs son regard d’artiste. En effet, dans cette série de photographies, il a souhaité immortaliser des bâtiments souvent ignorés : « Ce sont des coins de bâtisses, un garage dans une cour, une vieille cheminée sur une manufacture… Ce sont des choses qu’on ne voit plus à force de passer devant, et elles méritent qu’on les regarde. »

Émérik Caron invite donc à redécouvrir les lieux familiers. Il propose même une chasse au trésor urbaine : « Les gens peuvent essayer de retrouver les éléments pris en photo pour revoir ces morceaux de patrimoine quotidien. »

Une démarche technique et artistique

Les dix photos de l’exposition ont été prises à l’aide d’un appareil argentique 35 mm. Pour arriver au résultat souhaité, l’artiste se promène à vélo dans le quartier, observe, cadre… « Je coupe tous mes sens, je cesse même de respirer pour me concentrer », explique-t-il. À ce coup d’œil artistique s’ajoute une touche très personnelle: chaque photo est peinte à la main, en rose.

« J’ai choisi le rose simplement parce que j’aime cette couleur, affirme Émérik Caron. Elle est légère, agréable à côtoyer. La vie est belle en rose. » Un choix qui donne à chaque image une touche de douceur et en fait une œuvre unique.

Un lieu pour l’art

Si l’exposition de l’artiste, soutenue par la Ville et des commerçants, prendra fin avec l’été, la ruelle du Ballon-Chasseur, située entre la rue Saint-André et la rue Chapleau, pourrait devenir un haut lieu de l’art terrebonnien. « J’ai repeint le mur de la ruelle en blanc parce que j’aimerais qu’il accueille d’autres expositions. Je le vois comme un futur lieu partagé où les artistes peuvent s’exprimer en toute liberté. »

Et si certains passants ne s’y arrêtent pas, l’artiste garde espoir : « Peut-être qu’avec l’accumulation d’expositions, les gens vont de plus en plus remarquer cette ruelle. Et même si ça n’attire pas le regard, le fait que tout soit en rose peut vraiment adoucir le promeneur le temps d’un court d’un passage. »

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