Un radar « maison » contre les chauffards 

  • Publié le 22 oct. 2025 (Mis à jour le 22 oct. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Photo Médialo - Sabrina Quesnel-Bolduc
Photo Médialo – Sabrina Quesnel-Bolduc

Sur la rue Kennedy à Terrebonne, les incivilités routières effectuées par certains automobilistes ont motivé un citoyen à se créer un propre radar permettant d’enregistrer la vitesse des véhicules. 

Michel Bourgeois est inquiet pour la sécurité des enfants du voisinage. Dans la rue Kennedy, dans le secteur Lachenaie, les résidents se plaignent depuis longtemps des véhicules qui roulent beaucoup trop vite.  

Agissant en tant que porte-parole des habitants de la rue Kennedy, Michel Bourgeois s’est engagé pour ramener calme et sérénité sur la route. Une des solutions proposées par les résidents est l’installation de dos d’âne par la Ville de Terrebonne.  

« Le seul pouvoir qu’on a c’est de faire de la prévention, mais, honnêtement, ça prend des dos d’âne. Le problème ne se règlera pas en parlant constamment aux gens, c’est la limite physique qui va les ralentir », explique Michel Bourgeois. Mais après avoir réalisé les démarches requises par la Ville, cette dernière a refusé la demande des habitants. 

Un radar fait maison  

Si la Ville n’a pas installé les dos d’âne demandés, elle a temporairement mis en place des plaques de mesure pendant trois semaines au printemps 2024, sur la rue Kennedy. Mais pour M. Bourgeois, ces données étaient erronées, car les équipements étaient mal installés.  

Cela l’a incité à construire lui-même son propre radar. Grâce à ses connaissances en informatique et en électronique, il arrive à créer un outil fiable et efficace pour moins de 300 $.  

Fixé sur un poteau de boîte aux lettres, le radar ressemble à un boîtier électrique. Il enregistre la vitesse des véhicules, puis transmet les données par un fil souterrain dans la maison de Michel Bourgeois. Une application développée par ce dernier permet ensuite de former des diagrammes à partir des données. Et les graphiques parlent d’eux-mêmes, puisqu’ils affichent à quelques reprises, des excès de vitesse allant jusqu’à 50 km/h au-dessus de la limite permise. 

 

 

 

Un refus en règle  

Après l’analyse de la réclamation des citoyens de la rue Kennedy par le comité de circulation, la Ville de Terrebonne a refusé l’installation de dos d’âne. Un choix basé sur une grille de critères établie.  

Il faut savoir que la Ville compte plus 400 requêtes de ce type par année, une moyenne recueillie de 2021 à 2024. Un total de 55 % de ces demandes sont acceptés aux critères d’admissibilités. 

La Ville mentionne que deux critères clés n’ont pas été remplis après l’observation de la circulation sur la rue Kennedy. D’abord, elle ne répondait pas au volume de circulation minimum de 500 véhicules par jour. Aussi, la vitesse moyenne des véhicules enregistrée par la Ville ne dépassait pas le seuil requis de 15 km/h ou plus au-dessus de la limite permise, à 30 km/h dans ce cas. La Ville mentionne avoir installé une mesure de modération de la vitesse, soit une balise de rue. 

 

 

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