Maya Labad, la Victoire de Montréal dans le cœur

Âgée de 23 ans, l’hockeyeuse Maya Labad a récemment signé un contrat réserve avec la Victoire de Montréal, à l’issue des camps d’entraînement. Mais les blessures dans l’effectif ont poussé l’organisation à lui offrir un contrat régulier.  

Après 4 saisons passées avec les Bobcats de l’université Quinnipiac, dans le Connecticut, la Mascouchoise se lance dans le grand bain. En juin dernier, lors du repêchage de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Maya Labad était la seule Québécoise à avoir été choisie, lors de la 5e ronde par la Victoire de Montréal. Le début d’une longue attente pour la jeune femme. Il se sera écoulé pas loin de cinq mois entre le repêchage et la signature de son contrat réserve avec le club. Et même plus, si l’on considère que sa saison universitaire avec l’université Quinnipiac s’est achevée en mars dernier. 

 « Ma saison s’est finie au mois de mars. Jusqu’à ce que je rejoigne l’entraînement, c’est quand même un bon sept, quasiment huit mois d’attente à ne pas trop savoir, juste à s’entraîner hors glace, sur la glace, à espérer », raconte ainsi Maya.  

Malgré l’attente, la jeune femme s’est concentrée sur son jeu pendant cette période. « Il n’y a rien qu’on pouvait contrôler. Je pouvais juste contrôler mon entraînement et y aller, être disciplinée chaque jour et à faire mes entraînements hors glace et sur la glace. »  

Un contrat réserve puis régulier 

Initialement, la Québécoise avait signé un contrat de réserviste au sein de l’équipe de Montréal. Mais la blessure de Jade Downie-Landry a poussé la formation montréalaise à lui faire signer un contrat régulier. « J’attends juste d’avoir la chance d’être dans un alignement pour pouvoir être sur la glace en match », explique-t-elle. Lors de sa dernière saison avec les Bobcats, Maya Labad avait engrangé 27 points en 38 matchs. 

Avec ce contrat régulier, Maya aura désormais l’occasion de se mesurer aux meilleures joueuses de la Ligue. Dans l’effectif de la Victoire, Maya retrouve notamment Marie-Philip Poulin, une idole pour de nombreuses hockeyeuses. Mais comment vit-elle ce passage du niveau universitaire à l’univers professionnel ? « Les filles ont plus d’expérience, elles ont plus de bagage de hockey. Puis elles sont plus physiques. Je dirais que c’est surtout ça la différence », raconte Maya.  

Des objectifs au plus haut niveau 

Si la LPHF n’a pas encore l’envergure de la Ligue nationale de hockey, elle n’en reste pas moins la meilleure ligue de hockey féminine en Amérique du Nord. « Nous aussi on a les mêmes buts que les garçons : on veut jouer professionnel dans la meilleure ligue du monde. C’est certain qu’atteindre la LPHF pour nous c’est un peu la même chose, mais au féminin », précise Maya Labad.  

Si pour le moment elle est concentrée sur sa carrière en club pour saisir l’opportunité quand elle arrivera, Maya Labad ne perd pas non plus l’équipe nationale de vue. Habituée à fréquenter les équipes jeunes du Canada, l’attaquante se verrait bien plus tard au plus haut niveau international. « C’est un rêve de pouvoir aller aux Jeux olympiques, mais mon objectif pour le moment c’est de m’occuper avec la Victoire et de jouer. » 

Attaquante grande et rapide, habile devant le filet, Maya Labad possède, à n’en pas douter, un très bel avenir devant elle. Et avec Jonathan Aspirot, qui évolue présentement dans la Ligue nationale chez les hommes, Mascouche est bien représenté. 

La Victoire de Montréal jouera son prochain match à domicile le 27 décembre au Centre Bell.